Près d’un Canadien sur sept (14,6 %) a indiqué vivre dans un ménage qui avait connu de l’insécurité alimentaire au cours des 30 derniers jours. Ce chiffre s’appuie sur une échelle de six expériences en matière de nourriture allant du fait d’avoir mangé toute la nourriture avant d’avoir l’argent pour en racheter à celui d’avoir faim parce qu’il n’y avait pas assez d’argent pour la nourriture. (Photo : iStock/Massimo Giachetti)

15 % des Canadiens vivent en situation de précarité alimentaire

La pandémie semble avoir exacerbé la précarité alimentaire de certains groupes déjà vulnérables au Canada. En effet, selon la collecte de la Série d’enquêtes sur les perspectives canadiennes de Statistique Canada, 15 % des Canadiens ont déclaré vivre dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire.

Près d’un Canadien sur sept (14,6 %) a indiqué vivre dans un ménage qui avait connu de l’insécurité alimentaire au cours des 30 derniers jours. Ce chiffre s’appuie sur une échelle de six expériences en matière de nourriture allant du fait d’avoir mangé toute la nourriture avant d’avoir l’argent pour en racheter à celui d’avoir faim parce qu’il n’y avait pas assez d’argent pour la nourriture. La plupart des Canadiens n’ont déclaré qu’une seule expérience négative, mais 2 % en ont connu cinq ou six, leur situation en matière d’insécurité alimentaire étant ainsi la plus grave.  

Les familles avec des enfants sont davantage impactées

Les résultats de l’enquête montrent que les Canadiens vivant avec des enfants sont plus susceptibles de vivre dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire.

  • Canadiens vivant avec des enfants : 19 %
  • Aucun enfant dans le ménage : 12 %

Et 28 % de ceux qui étaient absents du travail en raison de la fermeture d’une entreprise, d’une mise à pied ou de circonstances personnelles liées à la COVID-19 vivaient dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire.

En particulier, lorsque Statitisque Canada a conclu que comparé aux ménages sans enfants, les Canadiens vivant dans un ménage avec enfants étaient plus susceptibles de craindre de manquer de nourriture avant d’avoir de l’argent pour en racheter et de ne pas avoir les moyens de manger des repas équilibrés. 

Les Canadiens absents du travail en raison de la COVID-19 étaient près de trois fois plus susceptibles d’être en situation d’insécurité alimentaire que ceux qui travaillaient.

Les Canadiens qui occupaient un emploi durant la semaine allant du 26 avril au 2 mai, mais qui étaient absents du travail en raison de la fermeture d’une entreprise, d’une mise à pied ou de circonstances personnelles attribuables à la COVID-19, étaient plus susceptibles d’être en situation d’insécurité alimentaire (28,4 %) que ceux qui travaillaient (10,7 %).

Le taux d’insécurité alimentaire des personnes sans enfant se situait entre ces deux taux durant la semaine de référence (16,8 %).

La pandémie continue d’avoir des répercussions importantes sur la santé, les finances et les activités sociales de nombreux Canadiens.

Selon l’agence fédérale de statistiques, la COVID-19 entraînera probablement des changements à long terme sur les plans économique et social, et les répercussions seront différentes parmi les divers groupes de Canadiens. Statistique Canada dit avoir l’intention de continuer de surveiller les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les Canadiens.

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement a alloué 100 millions de dollars aux banques alimentaires et à d’autres organismes de récupération alimentaire pour améliorer l’accès à la nourriture pour les personnes en situation d’insécurité alimentaire due à la COVID-19. 

Estimation prudente

L’agence canadienne des statistiques a toutefois indiqué qu’en raison de la nature méthodologique de l’enquête, qui a été réalisée en ligne, l’estimation constitue probablement une estimation modérée de l’insécurité alimentaire au Canada au moment où la collecte a été effectuée.

Il est intéressant de comparer les résultats du panel en ligne et ceux de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2017-2018 qui incluait un module sur la sécurité alimentaire plus précis comportant 18 questions.

On observe que l’insécurité alimentaire est significativement plus élevée pendant la pandémie de la COVID-19 en comparaison avec les résultats de l’ESCC de 2017-2018 avec des taux respectifs de 14,6 % et de 10,5 %.

Catégories : Économie, Santé, Société
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