Le projet de loi 32, présenté à la législature albertaine par le ministre du Travail et de l’Immigration Jason Copping, propose des changements aux normes d’emploi et au code des relations de travail.
M. Copping a déclaré que la législation proposée rétablirait l’« équilibre » sur les lieux de travail en imposant des restrictions sur les endroits où les syndicats peuvent faire du piquetage, et sur la façon dont ils peuvent utiliser les cotisations des membres pour financer des activités politiques, a déclaré le ministre du Travail de l’Alberta.
Le projet de loi soutiendrait ainsi la reprise économique en réduisant la « paperasserie » pour les entreprises et annulerait certains changements apportés par le Nouveau Parti démocratique lorsqu’il était au gouvernement.
Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, qui représente 315 000 travailleurs, considère pour sa part que le projet de loi 32 du premier ministre de l’Alberta Jason Kenney tente de réduire au silence les travailleurs de la province tout en s’assurant que les entreprises restent aussi puissantes et n’ont pas à rendre de comptes qu’avant.
Selon le syndicat, ce projet de loi limitera les campagnes de défense publique des syndicats avec un modèle de cotisations syndicales « à la carte » imposé par le gouvernement qui permet aux membres des syndicats de bénéficier de la défense syndicale sans avoir à payer pour cela, dit Unifor.
Le syndicat affirme également que le projet de loi 32 paralyserait les critiques les plus efficaces de Kenney et consoliderait son propre pouvoir.

Travailleurs de la construction dans un chantier à High River, en Alberta. (Photo : THE CANADIAN PRESS/Jeff McIntosh)
Pour sa part, le ministre Copping croit que des changements importants ont été apportés sous le gouvernement précédent qui « ont fait pencher la balance du côté des syndicats ».
Si elle est adoptée, la loi sur le rétablissement de l’équilibre dans les lieux de travail de l’Alberta imposera des limites aux endroits où les syndiqués peuvent faire du piquetage pendant les grèves ou les lock-out. Ils ne seraient pas autorisés à bloquer ou à retarder le franchissement d’une ligne de piquetage, ni à faire du piquetage sur un site de travail secondaire sans l’autorisation de la Commission des relations du travail.
Le projet de loi ferait également de l’Alberta la seule province au Canada à exiger des membres des syndicats qu’ils choisissent de consacrer une partie de leurs cotisations à des « activités politiques ». Les syndicats seraient également tenus de préparer des états financiers pour leurs membres afin de donnes de détails sur la façon dont l’argent est dépensé.
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RCI avec des informations de de CBC News et le syndicat UNIFOR.
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