Le parc géologique des falaises de Fundy en Nouvelle-Écosse et celui de Discovery dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador ont reçu le 10 juillet dernier le statut de géoparc mondial. Cette prestigieuse distinction décernée par l’UNESCO est remise à des sites naturels spéciaux présentant des attraits géologiques d’importance internationale.
Le géoparc des falaises de Fundy est situé sur la côte nord du bassin des Minas en Nouvelle-Écosse. La région d’une beauté à couper le souffle présente un paysage varié de collines, de montagnes, de vallées, de zones fortement boisées et de marais côtiers. L’endroit est d’ailleurs l’unique lieu sur la planète où les géologues peuvent observer à la fois l’assemblage du supercontinent de la Pangée datant d’il y a 300 millions d’années et sa dislocation, arrivée 100 millions d’années plus tard.
« La beauté de cette désignation est qu’elle vous place immédiatement sur la scène mondiale. Elle nous permettra d’atteindre des publics que nous ne pourrions jamais, jamais atteindre par nous-mêmes », a déclaré à Radio-Canada Beth Peterkin, directrice du géoparc des falaises de Fundy.
Le long des rivages de Terre-Neuve-et-Labrador à Bonavista, le géoparc Discovery couvre quant à lui plus de 280 kilomètres de côtes accidentées offrant des vues sur des grottes, des arches et des cheminées marines. Sur son site Internet, l’UNESCO explique que « la région se situe entièrement sur le terrane d’Avalon de l’orogène des Appalaches, dominée par un assemblage complexe de roches sédimentaires, volcaniques et plutoniques du Néoprotérozoïque ».
📢 Officiellement un géoparc mondial @UNESCO – @DiscoveryGEONL est reconnu pour ses paysages marins spectaculaires, 🌊 des roches vieilles de plus d’un demi-milliard d’années 🌎 des fossiles édiacariens les mieux conservés au monde. Situé sur la péninsule Bonavista à Terre-Neuve. pic.twitter.com/EVBn5mrPMR
— CCUNESCO (@CCUNESCO) July 10, 2020
Les géoparcs mondiaux sont des espaces géographiques unifiés, « où les sites et paysages de portée géologique internationale sont gérés selon un concept global de protection, d’éducation et de développement durable ».
Pour l’agence onusienne basée à Paris, Il existe quatre caractéristiques fondamentales pour devenir un géoparc mondial. La première est l’héritage géologique de valeur internationale évalué par des scientifiques reconnus.
Ensuite, l’UNESCO prend en compte la gestion de cet héritage par un organisme reconnu par la législation nationale. Elle doit répondre aux « besoins sociaux et économiques des populations locales, conserver leur identité culturelle et protéger le paysage au sein duquel elles vivent ».
La visibilité est également une caractéristique importante en favorisant l’ouverture au développement économique et touristique local. Enfin, un géoparc doit faire partie d’une coopération internationale. Des liens avec des partenaires comme le Réseau mondial des géoparcs (GGN) sont donc nécessaires.
Outre les parcs géologiques des falaises de Fundy et Discovery, l’UNESCO reconnaît également au Canada les géoparcs de Stonehammer au Nouveau-Brunswick, de Tumbler Ridge en Colombie-Britannique et de Percé au Québec.
Notons que le conseil exécutif de l’agence onusienne a également approuvé cette année la désignation de 13 autres nouveaux géoparcs mondiaux, ce qui porte à 161 le nombre de sites participant au GGN répartis dans 44 pays. Pour la première fois, des sites au Nicaragua, en Russie et en Serbie ont été ajoutés à la liste.
LSVQ les falaises de #Fundy en Nouvelle-Écosse sont aujourd’hui devenues un géoparc mondial de l’@UNESCO Cette étendue de terre de 125 km a rejoint les rangs d’autres sites du 🌎 qui sont célébrés pour leur importance géologique et leur patrimoine culturel. pic.twitter.com/cZcsTcvJbY
— Au Canada (@AuCanada) July 10, 2020
Avec Radio-Canada et CBC
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.