Alors que le déconfinement de l’économie se poursuit, les responsables fédéraux et provinciaux, notamment en Colombie-Britannique, analysent les moyens de relancer les activités dans le secteur océanique.
Gestion durable des océans et prospérité économique
La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Bernadette Jordan, a pris la parole à la Chambre de commerce de Vancouver, mardi, pour faire connaître les directives du gouvernement fédéral en vue d’insuffler une nouvelle dynamique aux activités dans les océans.
Mme Jordan a indiqué qu’il s’agit de veiller à leur gestion durable, en prenant en compte les mesures de préservation tout en visant la prospérité du Canada.
Il s’agit de réaliser l’objectif de préserver 25 % des océans d’ici 2025, de travailler à en protéger 30 % d’ici 2030 et d’élaborer une stratégie nationale pour l’économie bleue.
Le gouvernement chercherait ainsi à répondre aux attentes formulées par les Nations unies en ce qui a trait à la préservation des océans. Ottawa salue les efforts qui ont permis jusqu’à présent de dépasser de 10 % son objectif de conservation des océans avant l’échéance de 2020.
La ministre Jordan a fait part des actions en cours pour permettre au Canada d’atteindre ses prochaines cibles de protection qui incluent une zone du Pacifique au large des côtes de Vancouver.
L’économie des océans contribue au PIB du Canada à hauteur de 31,65 milliards de dollars chaque année. Les activités comprennent le transport maritime, la construction navale, le tourisme et les loisirs. C’est un secteur qui emploie des milliers de personnes. Par exemple, l’aquaculture compte plus de 300 000 personnes sur les trois côtes, principalement des personnes issues des communautés autochtones et rurales.
Loi sur l’aquaculture au Canada
Le gouvernement fédéral travaillera avec plus de transparence dans l’aquaculture pour une gestion plus durable. Une première loi visant à réglementer cette filière est en préparation.
Le ministère des Pêches s’associera avec la Colombie-Britannique et les communautés autochtones pour la mise en place d’un plan responsable de transition vers l’élevage en enclos ouverts dans cette province. Le fédéral offrira 70 % du financement nécessaire et le reste viendra du gouvernement britanno-colombien.
Il est question de mettre en place une véritable stratégie de gestion de l’économie bleue pour mieux orienter les actions et les investissements du gouvernement canadien. La ministre Jordan a indiqué que la protection des océans doit aller de pair avec la croissance économique.
Les nouvelles demandes de financement sont attendues du 15 juillet au 15 septembre 2020, dans le cadre du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique (FRISCB).
L’apport du gouvernement fédéral au FRISCB est de 100 millions de dollars sur 5 ans. Le gouvernement de la Colombie-Britannique investit pour sa part 42,85 millions et a déjà accordé une subvention unique de 5 millions à la Fondation du saumon du Pacifique.
Dans l’ensemble, les fonds sont destinés à soutenir les initiatives présentées par les communautés autochtones, les organisations commerciales relevant de la filière des pêches sauvages et de l’aquaculture ainsi que les organisations non commerciales (universités, établissements et autres associations de l’industrie) qui seraient intéressées à présenter une demande de financement.
Il est attendu que les investissements dans ce programme contribuent au rétablissement de l’habitat et à la restauration de la population du saumon sauvage du pacifique. De plus, ils profitent à la pêche commerciale et récréative, à l’aquaculture et aux activités de recherche.
« Les projets de Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique continueront à accroître nos connaissances et notre compréhension du comportement du saumon sauvage et à améliorer les conditions des voies navigables et des océans de la Colombie-Britannique, pour qu’ils puissent soutenir les populations de poissons sauvages dans les années et les générations à venir. Le travail collectif en cours effectué par les Premières Nations, des scientifiques et des groupes communautaires démontre l’importance de la pêche sauvage pour les Britanno-Colombiens, et nous donne à tous l’espoir de voir les populations de poissons sauvages se maintenir à l’avenir. » – Lana Popham, ministre de l’Agriculture de la Colombie-Britannique
À ce jour, ce sont une dizaine de projets qui ont reçu 10 millions de dollars dans le cadre du FRISCB. Ces projets englobent la recherche, la surveillance, la modernisation des infrastructures et l’élaboration des stratégies visant à renforcer la durabilité des pêches du Pacifique.
Avec des informations de Pêches et Océans Canada
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