Les quelque 25 000 ours polaires sont répartis en 19 sous-populations distinctes au Canada, en Alaska, en Sibérie, au Svalbard et au Groenland.

Les ours polaires pourraient disparaître d’ici 2100

Les emblématiques ours polaires pourraient disparaître d’ici la fin du siècle, si rien n’est fait pour contrer les changements climatiques, selon une étude publiée dans Nature Climate Change.

Les auteurs de l’étude se sont penchés sur la fonte des banquises qui constitue la plus grande menace pour les ours polaires, car c’est à cet endroit qu’ils vivent et qu’ils chassent.

Durant l’été, ces mammifères carnivores peuvent jeûner pendant des mois, mais avec le réchauffement deux fois plus rapide en Arctique qu’ailleurs sur la planète, l’absence de glace dure de plus en plus longtemps. Les ours sont alors incapables de trouver une alimentation riche, comme le sont les phoques, et doivent s’aventurer loin de leur territoire et se retrouvent parfois près des zones habitées. 

Des oursons polaires et leur maman sur une banquise en fonte : c’est l’une des manifestations les plus visibles des effets des changements climatiques dans l’Arctique. Photo : iStock

Cette situation touche encore plus durement les femelles, puisqu’à l’automne elles entrent dans leur tanière pour mettre bas durant l’hiver, puis ressortir avec leurs bébés au printemps. 

« Elles doivent alors attraper assez de phoques pour stocker suffisamment de gras et produire suffisamment de lait pour nourrir leurs petits pendant tout le jeûne de l’été », explique à l’AFP Steven Amstrup, un des auteurs de l’étude et scientifique en chef de l’ONG Polar Bears International.

Or, les chercheurs estiment que si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas, la chute de la reproduction et de la survie va mettre en danger presque tous les ours polaires d’ici 2100. Les 19 populations différentes ne seraient toutefois pas touchées au même moment et celle de l’île de la Reine-Elisabeth, au Canada, pourrait mieux s’en sortir.

Cependant, même si le réchauffement climatique était limité à 2,4 degrés de plus qu’à l’ère préindustrielle, « cela ne garantirait pas de sauver les ours polaires à long terme», avertit le chercheur.

– Avec les informations de l’Agence France-Presse. 

Catégories : Environnement et vie animale
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