Depuis le 1er août 2019, le paiement minimum périodique lorsqu’une personne sollicite une nouvelle carte de crédit ne peut être inférieur à 5 % du solde. Crédit : Istock

Cartes de crédit : paiement minimum exigé de 2,5 % dès le 1er août 2020

Si vous avez l’habitude d’effectuer vos paiements par carte de crédit, sachez qu’au fil des ans, les intérêts vous coûteront de plus en plus cher, surtout si vos paiements minimums périodiques sont très bas.

À titre d’exemple, si vous avez un solde de 1000 $ sur une carte de crédit dont le taux est de 19,9 %, si vous effectuez un paiement minimum de 2,5 %, vous rembourserez la totalité de votre dette en 14 ans et 7 mois, et les frais de crédit vous coûteront jusqu’à 1443,99 $. Si votre paiement minimum est de 5 %, votre dette se rembourse plus rapidement sur un échelon de six ans, avec des frais d’intérêt de 441, 87 $.

C’est une preuve que plus le taux minimum par rapport au solde sur la carte de crédit est élevé, plus vite on se débarrasse de la dette et moins élevés sont les frais de crédit.

Des changements sont entrés en vigueur et entraîneront un nouveau taux de paiement au 1er août chaque année. Vous paierez ainsi un minimum de 2,5 % du solde de votre carte de crédit dans une dizaine de jours.

D’ici 2025, l’objectif est d’atteindre un taux de 5 %, soit une augmentation graduelle d’un demi-point de pourcentage chaque année.

Ces changements interviennent dans un contexte particulièrement difficile pour bien des personnes qui éprouvent des difficultés financières, en raison des pertes d’emploi ou des diminutions de revenus liées à la pandémie de la COVID-19.

L’Office de la protection du consommateur se veut malgré tout rassurant sur cette mesure qui protège le public du surendettement.

En effet, l’Assemblée nationale a adopté, en 2017, un projet de loi visant à modifier la Loi sur la protection des consommateurs, qui touche le taux de paiement minimum de tous les détenteurs d’une carte de crédit.

L’Office se propose d’accompagner les personnes en difficulté, en leur octroyant gracieusement des offres de services financiers confidentielles.

Il n’est pas rare que des personnes se trouvent dans l’incapacité d’honorer leurs engagements envers leur institution financière.

Il recommande qu’en pareille circonstance, il faille demander l’aide de spécialistes qui œuvrent en finances personnelles au sein des associations.

Les personnes en difficulté peuvent aussi contacter leur institution financière afin de conclure un arrangement.

Avec des informations de l’Office de la protection du consommateur et de l’Association des consommateurs du Québec

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Catégories : Économie
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