Chaque année, la ville de Toronto connait une hausse record de fusillades. (La Presse canadienne/Cole Burston)

Violence à Toronto : vers une année record

La pandémie de COVID-19 semble avoir éclipsé le phénomène de la violence urbaine à Toronto. Pourtant, les chiffres atteignent un nouveau record cette année dans la Ville Reine.

En 2018 et 2019, Toronto a vécu des vagues de fusillades inédites. Cette année encore, la métropole connaît une nouvelle flambée de violence. Rien que la semaine dernière, les autorités ont rapporté six fusillades en moins de 24 heures.

Le Service de police de Toronto enregistre déjà 18 % plus de fusillades par rapport à la même période en 2019. En date du 12 juillet, les autorités ont signalé 234 fusillades ou décharges d’armes à feu pour l’année en cours, qui ont fait 24 morts et 83 blessés.

La pandémie et les mois de confinement n’ont pas freiné le phénomène. En fait, rien n’a vraiment changé si l’on en croit les propos du Torontois Marcell Wilson, un ancien délinquant repenti qui a fondé l’association de lutte contre la violence One by One. « On n’a pas jugé nos services essentiels, et c’est incompréhensible », a-t-il dit en entrevue à Radio-Canada.

Alors que les mesures de santé publique s’allègent, de plus en plus d’élus promettent de s’attaquer aux racines de la violence à Toronto. Le projet d’interdire sur le territoire canadien les armes d’assaut de types militaires et celui du déploiement de policiers dans les quartiers vulnérables de la ville font partie des récentes promesses politiques.

« Nous n’avons pas de réponse magique en ce qui concerne la violence, a rétorqué le maire de Toronto, John Tory. Nous devons maintenant soutenir la police pendant les réformes. Nous devons aussi faire des investissements dans les communautés. »

Dans son budget de 2020, la Ville de Toronto a promis le versement de 2 millions de dollars pour des bourses de prévention de la violence chez les jeunes. Une somme qui s’ajoute à l’annonce du gouvernement fédéral de débloquer 250 millions de dollars de plus sur 5 ans pour les communautés touchées par la violence armée.

En attendant, pour les travailleurs sociaux, le mouvement contre le racisme et pour la réforme de la police est une occasion à saisir. Ce mouvement, né à la suite de la mort aux États-Unis de l’Afro-Américain Georges Floyd, inclut également des revendications au Canada.

Avec Radio-Canada

Catégories : Société
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