Coup de tonnerre dans le monde de l’archéologie. Selon deux études internationales publiées mercredi dans la revue Nature, le peuplement de l’Amérique du Nord par des êtres humains remonte à au moins 30 000 ans. Une date deux fois plus ancienne que ce que les experts croyaient jusqu’ici.
La mise à jour de centaines d’outils en pierre taillée découverts dans la grotte de Chiquihuite, dans le nord du Mexique, a permis aux chercheurs d’établir une occupation humaine remontant jusqu’à 33 000 ans avant notre ère.
« Nos recherches apportent de nouvelles preuves sur une présence ancienne des humains en Amérique », a déclaré à l’AFP l’archéologue Ciprian Ardelean, auteur principal de l’une des deux études.
L’origine de l’espèce Homo sapiens est généralement située entre 400 000 et 500 000 ans, même si la région où elle est apparue – probablement l’Afrique – et la population qui lui a donné naissance – probablement des Homo erectus – ne font pas encore l’unanimité parmi les anthropologues.
C’est au Proche-Orient, dans les grottes israéliennes de Qafzeh et de Skhul, qu’ont été découverts les plus anciens hommes de morphologie moderne. Ils sont datés de 100 000 ans environ et sont les témoins d’une première sortie d’Afrique.
Enfin, entre 40 000 et 35 000 ans, les hommes modernes (Homo sapiens sapiens) sont présents sur tout l’Ancien Monde, avant d’occuper, il y a probablement moins de 15 000 ans, le continent américain.
(Source : Encyclopédie Universalis)
Les deux études révèlent également que cette occupation exposant une industrie lithique mystérieuse aurait duré 20 000 ans. Depuis des décennies, les archéologues et les anthropologues se déchirent sur les origines de l’arrivée d’Homo sapiens en Amérique, le dernier continent peuplé par l’homme.
Malgré cette découverte majeure, de nombreuses questions demeurent. Les experts ne s’entendent toujours pas sur les routes qu’ont empruntées les voyageurs. Certains paléoanthropologues pensent qu’ils ont franchi le détroit de Béring, d’autres croient que les premiers seraient venus par la côte pacifique.
Avec l’AFP
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