Le Québec pleure un de ses grands bâtisseurs disparu à l’âge de 92 ans. Crédit Gouvernement du Québec

Disparition de Jean Gérin-Lajoie : hommages à l’artisan du syndicalisme québécois

Les Métallos ont salué la mémoire de leur tout premier directeur qui s’est éteint la semaine dernière à l’âge de 92 ans.

Ils ont vanté ses qualités de visionnaire et de bâtisseur, car lorsque M. Gérin-Lajoie a pris les commandes de leur syndicat en tant que tout premier directeur, la maison était à bâtir. Il a entièrement consacré son mandat à poser les fondements de cet édifice où plus de 60 000 travailleuses et travailleurs trouvent le lieu de défense et d’affirmation de leurs droits.

« Il a grandement aidé à structurer notre organisation, le mouvement syndical et le monde du travail dans son ensemble. Il nous a laissé un immense héritage », souligne le directeur général des Métallos, Dominic Lemieux, dans un communiqué.

Les Métallos soulignent le parcours exceptionnel de cet esprit brillant qui a obtenu la bourse Rhodes à Oxford et un doctorat en économie de McGill. Il a été un officier syndical dès l’âge de 19 ans.

Après cette expérience à Montréal Cottons de Valleyfield, Jean Gérin-Lajoie est devenu représentant syndical, vice-président de la FTQ de 1959 à 1981 et directeur québécois des Métallos de 1965 à 1981.

Jean Gérin-Lajoie est classé parmi les figures politiques qui ont contribué à mettre en place le cadre réglementaire et légal qui a régi et continue de régir le travail dans la société québécoise :

– Code du travail de 1969
– Loi du salaire minimum
– Loi sur la discrimination
– Loi sur la formation et la qualification professionnelle
– Loi sur les normes de travail
– Loi sur la santé et la sécurité du travail
– Réformes du Code du travail de 1977-1978. Celles-ci ont joué un rôle fondamental, notamment en ce qui concerne l’instauration des dispositions antibriseurs de grève et des dispositions sur les services essentiels en cas de grève.

« Le Syndicat des Métallos est extrêmement privilégié d’avoir pu compter toutes ces années, à une période charnière de notre développement, sur un homme d’une grande compétence et humanité », déclare Dominic Lemieux.

Depuis son décès, les hommages fusent de partout au Québec pour saluer le professeur émérite de HEC Montréal qui figure parmi les trois privilégiés qui ont été reçus chevaliers de l’ordre du Québec.

En plus de son héritage de bâtisseur, il lègue deux livres :
La lutte syndicale chez les Métallos, 1973
– Les Métallos : 1936-1981

Avec des informations des Métallos du Québec

Catégories : Société
Mots-clés : , , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.