Les PME sont considérées comme le socle de l'économie en raison de leur contribution aux PIB du Québec. C'est ainsi que la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante recommande que toute stratégie de relance économique tienne compte de la place centrale qu'elles occupent et intègre des plans pour alléger leur fardeau fiscal. Crédit : Istock

Relance économique : réviser la fiscalité des PME, miser sur la formation

Malgré l’ouverture de nouveaux foyers de transmission de la COVID-19 partout au pays, la relance économique est au centre des préoccupations. La réouverture des activités se poursuit.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) soutient que cette relance ne saurait se faire sans revoir la taxation des petites et moyennes entreprises, miser sur l’innovation et la remise à niveau des compétences des employés.

La FCEI répond ainsi à une préoccupation du gouvernement du Québec qui souhaite entendre différents sons de cloche pour formuler une stratégie capable de donner du dynamisme à l’économie provinciale qui a subi, comme partout ailleurs dans le monde, les contrecoups de la crise sanitaire.

La FCEi souligne l’importance de prendre en considération l’apport des PME qui représentent le poumon économique des régions du Québec, en raison des emplois qu’elles procurent et de leur forte présence.

« Les entreprises de moins de 50 employés représentent entre 89 % et 97 % des entreprises des régions du Québec », souligne la FCEI dans un communiqué.

Cette présence leur confère un poids économique et social indéniable. Le gouvernement devrait mettre en place un cadre fiscal plus attrayant et alléger la bureaucratie pour leur permettre de se développer.

– Les PME suggèrent que le gouvernement garde la taxe et les impôts à un niveau acceptable (85 %)
– Il faut que le gouvernement fournisse les efforts nécessaires à la réduction de la paperasserie (75 %)

« Actuellement, 74 % des PME québécoises sont complètement ouvertes. En revanche, elles sont à peine le tiers à réaliser à nouveau leurs ventes habituelles. Rappelons-nous que les dirigeants des PME ont fermé leurs entreprises et pris un coup important sur la viabilité de leurs projets pour protéger la santé publique. Maintenant, pour assurer le dynamisme des économies des régions, il faut que nos élus mettent les PME au premier plan de leur stratégie de relance économique », dit François Vincent, vice-président de la FCEI au Québec.

En plus de permettre aux PME d’avoir plus de liquidité pour poursuivre leurs activités, il est conseillé de former les talents et de recruter de nouveaux employés qui vont contribuer à créer de nouveaux produits, à donner un nouveau visage aux entreprises et à susciter un nouveau positionnement sur le marché.

En contexte de crise, ce sont des ingrédients qui permettront aux PME de se réinventer et de conquérir de nouveaux clients. Se réinventer aujourd’hui passe par de nouvelles stratégies numériques, par l’acquisition de nouveaux équipements à la fine pointe de la technologie et par la création d’un cadre propice au télétravail.

La FCEI voudrait que la fiscalité des PME au Québec s’arrime à celle des autres provinces canadiennes où les PME ne sont pas taxées de la même façon que les multinationales, notamment dans les secteurs de la construction et des services. Les PME du Québec doivent aussi bénéficier de l’exemption sur les taxes sur la masse salariale en matière de santé (FSS) pour les petites entreprises.

« Depuis le début de l’année, deux provinces canadiennes ont déjà diminué les impôts des petites entreprises pour stimuler leur économie. Ici, on maintient encore une fiscalité unique au Canada qui défavorise nos plus petites entreprises. Pourtant, une diminution de la charge fiscale permettrait aux PME d’augmenter les salaires et les avantages sociaux, d’investir dans la formation des employés ou de recruter de nouveaux employés. La fiscalité défavorable aux PME limite les investissements possibles dans les régions du Québec », ajoute M. Vincent.

Sans ces investissements, la vitalité des régions souffrirait tout autant que la relance économique de la province, compte tenu de la place prépondérante des PME dans les activités porteuses de valeur ajoutée.

Avec des informations de la FCEI

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