La Commission européenne s’apprête à autoriser l’achat de la division rail de Bombardier par le géant français Alstom, selon ce qu’a appris Reuters auprès de deux sources proches du dossier.
Avec cette approbation, la multinationale québécoise conservera uniquement sa division des avions d’affaires, tandis que le groupe français deviendra le numéro deux mondial dans son secteur. Le numéro un est le groupe chinois CRRC
L’entente entre les deux compagnies a été scrutée à la loupe par la Commission européenne qui craignait notamment qu’avec cette transaction Alstom ait une part de marché trop importante des trains régionaux.
Siège social à Berlin, en Allemagne
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- Revenus de 8,3 milliards en 2019
- Nouvelles commandes de 10 milliards en 2019
- Carnet de commandes de 35,8 milliards en 2019
- Quelque 36 050 employés dans le monde, dont environ 1000 au Québec
Afin de rassurer les autorités européennes de la concurrence, Alstom a proposé de céder plusieurs de ses actifs comme son usine de Reichshoffen, en Alsace, ainsi qu’une division de trains régionaux de Bombardier en Allemagne.
Aucune proposition supplémentaire d’Alstom n’a été requise après la réception des avis de ses concurrents et de ses clients par les autorités, selon les sources de Reuters.
Report de deux semaines
La Commission européenne devait se prononcer sur la transaction estimée à environ 9,6 milliards de dollars avant le 16 juillet, mais elle a reporté sa décision jusqu’au 31 juillet pour mieux étudier les propositions d’Alstom.
En février, le projet de rapprochement du géant français avec Siemens avait avorté après que les autorités européennes de la concurrence eurent refusé la proposition. Peu de temps après, Bombardier et Alstom annonçaient leur projet qui est aujourd’hui étudié par la Commission.
Importante dette
Cette transaction, annoncée à la mi-février, permettra à Bombardier d’alléger le fardeau de sa dette qui se chiffre à environ 9 milliards de dollars.
Les gouvernements fédéral et provincial ont volé au secours de la multinationale à plusieurs reprises.
La Caisse de dépôt et placement du Québec, qui détient 32,5 % de Bombardier Transports, a accepté de vendre à Alstom ses actions dans l’entreprise en échange d’une part minoritaire dans le groupe issu de cette fusion.
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