Le retraçage des contacts des personnes infectées par le coronavirus a joué un rôle déterminant dans la lutte contre cette pandémie en Corée du Sud et inspiré plusieurs autres pays à travers le monde. Crédit : Istock

Santé Canada lance l’application Alerte COVID

L’application Alerte COVID peut désormais être téléchargée depuis vendredi matin, a annoncé Santé Canada. Même si tous les Canadiens peuvent l’installer sur leur téléphone dès maintenant, elle ne peut être utilisée qu’en Ontario, où le gouvernement a participé à sa création.

Cette application doit permettre à ses utilisateurs d’être informés lorsqu’une personne qu’ils ont côtoyée dans les 14 derniers jours reçoit un diagnostic positif à la COVID-19.

Au moyen de la technologie Bluetooth, l’application échange des codes avec les appareils qui se trouvent à moins de deux mètres de son utilisateur pendant au moins 15 minutes. Lorsqu’un des utilisateurs reçoit un diagnostic de COVID-19, il doit inscrire une clé à usage unique dans son téléphone. C’est de cette façon que les autres utilisateurs sont informés.

« En ce moment, l’application est connectée au système de santé de l’Ontario, mais on sait que les autres provinces vont bientôt suivre. Nous travaillons très fort avec nos partenaires dans les provinces de l’Atlantique », a affirmé le premier ministre Justin Trudeau en conférence de presse.

Le premier ministre Justin Trudeau en conférence de presse le 31 juillet 2020
PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / SEAN KILPATRICK

Cette région du pays devrait être la prochaine à pouvoir utiliser l’application dans son intégralité.

Le premier ministre canadien a rappelé que le téléchargement de l’application n’était pas obligatoire, mais il a incité tous les citoyens à le faire.

« En fait, les spécialistes de la santé disent que si assez de gens l’utilisent, ça pourrait aider à prévenir de futures éclosions de COVID-19 au pays. Je l’ai moi-même téléchargé plus tôt ce matin et je vous encourage à faire la même chose. L’application ne recueille pas votre nom, votre adresse, votre géolocalisation, ou vos renseignements personnels », a dit le premier ministre.

L’utilisation massive de cette application n’est pas chose faite. De nombreux Canadiens demeurent réticents à son utilisation en raison de possibles risques pour la vie privée.

Par voie de communiqué, les commissaires fédéral et ontarien à la vie privée soutiennent l’application.

« Les Canadiens peuvent choisir d’utiliser cette technologie, sachant qu’elle comporte de très importantes protections de leur vie privée. Je vais l’utiliser », a déclaré Daniel Therrien, commissaire à la protection de la vie privée du Canada.

Son homologue ontarienne, Patricia Kosseim, rappelle que le succès de l’application dépend de l’adhésion qu’elle suscite. « Cette application ne pourra fonctionner que si les gens sont suffisamment convaincus que leurs renseignements personnels seront protégés, et que s’ils choisissent d’avoir recours à cette technologie. D’après notre examen et compte tenu du fait que nos recommandations ont été acceptées, je suis d’avis que des mesures solides ont été intégrées dans cette application afin de mieux protéger la vie privée des individus », a-t-elle affirmé.

Le gouvernement du Québec a lancé une consultation publique en ligne pour connaître l’opinion de ses citoyens avant d’aller de l’avant avec l’utilisation de l’application.

Pour sa part, le Manitoba veut en savoir plus, notamment sur les procédures en matière de collecte de données et les protocoles de sécurité avant de se prévaloir d’un tel outil.

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