Stephen McNeil, premier ministre de la Nouvelle-Écosse, le 5 avril 2020 à Halifax. Il quittera ses fonctions après plus de 17 ans de carrière politique. PHOTO : GOUVERNEMENT DE LA NOUVELLE-ÉCOSSE

Le premier ministre de la Nouvelle-Écosse démissionne

Le premier ministre néo-écossais Stephen McNeil a annoncé sa démission, jeudi, après plus de 17 ans dans l’arène politique.

À la sortie de son Cabinet, il s’est adressé aux médias pour justifier sa décision qu’il dit avoir prise avant la pandémie. En raison de la crise sanitaire, cependant, il a attendu avant d’annoncer ses intentions.

« J’ai tout donné. J’ai passé cinq semaines sans même retourner chez moi pour pouvoir gérer, de concert avec la santé publique, cette crise sanitaire et m’assurer que la situation était maîtrisée », a-t-il déclaré.

M. McNeil a précisé qu’il restera en poste jusqu’à ce que son successeur comme chef du Parti libéral soit élu, mais il tenait à rendre publique sa décision.

« J’avais deux choix qui s’offraient à moi en ce moment. Soit j’annonçais mon intention de partir maintenant, soit j’attendais et il allait être trop tard à l’automne avec la possibilité d’une deuxième vague de propagation de la COVID-19 », a-t-il expliqué.

Stephen McNeil est dans ses derniers mois d’un deuxième mandat après avoir été réélu à la tête de la province en 2017. Il avait été élu pour la première fois en 2003 comme député libéral d’Annapolis.

En conférence de presse, le premier ministre est revenu sur plusieurs dossiers houleux pendant son temps au pouvoir, dont les négociations avec les syndicats de la fonction publique de la province.

« Nous nous souvenons tous des syndicats manifestant autour de Province House [le parlement de la Nouvelle-Écosse, NDLR]. Ce n’étaient pas des moments faciles. Nous avons demandé à nos syndicats du secteur public d’en prendre moins, pas de ne rien prendre, juste d’en prendre moins », a-t-il rappelé.

Il a aussi dû prendre la décision de fermer l’usine de la papetière Northern Pulp, un joueur important de l’industrie forestière provinciale, car elle a refusé de se plier aux exigences environnementales du gouvernement. Ce dossier est l’un de ceux qui ont le plus marqué son gouvernement, notamment, en raison de la contamination des terres autochtones.

« J’ai adoré cet emploi, mais ce n’est pas une carrière pour la vie », a affirmé le premier ministre démissionnaire.

Réactions

Tim Houston, chef progressiste-conservateur de l’opposition officielle de la Nouvelle-Écosse, le 5 août 2020 à Halifax.
PHOTO : CBC / ROBERT SHORT

Le chef du Parti progressiste-conservateur de la Nouvelle-Écosse et chef de l’opposition officielle, Tim Houston, a salué le travail de Stephen McNeil. « Comme député, chef de l’opposition [de 2009 à 2013, NDLR] et premier ministre, Stephen McNeil a consacré toute sa conviction et tous ses efforts pour construire ce qu’il croit être la meilleure version possible de la Nouvelle-Écosse », écrit-il sur Twitter.

Pour sa part, le premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard, Dennis King, a réagi par communiqué. « Ces derniers mois, Stephen McNeil a su rassurer les Néo-Écossais et les a appelés à rester solidaires pendant la pandémie et après une tuerie qui a fait 22 morts », souligne l’élu en décrivant son homologue comme « un collègue de confiance et un ami dans les 15 mois depuis que j’ai été élu premier ministre de l’Île-du-Prince-Édouard ».

Le ministre canadien de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, Navdeep Bains, a aussi joint sa voix pour dire qu’il a apprécié avoir travaillé avec lui, surtout dans le cadre de la mise en place de la stratégie de croissance pour l’Atlantique qui vise à stimuler l’économie des provinces de l’est du pays.

– Avec les informations d’Olivier Lefebvre

Catégories : Politique
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