Pandémie, récession, chômage et manifestations contre le racisme. Plus de 33 % de l’année 2020 reste à venir, mais déjà 50 % des Canadiens affirment que c’est la pire année de leur vie, selon un sondage réalisé par Léger Marketing en partenariat avec l’Association d’études canadiennes.
« C’est un pourcentage très élevé. Nous devons prendre cela à cœur. Ma réaction immédiate a été de me sentir très triste de voir cela », a dit le président de cette association, Jack Jedwab.
Le sondage a révélé que les Américains perçoivent aussi 2020 comme étant la pire année dans une proportion plus élevée de 58 %.
Rappelons que le Canada a enregistré officiellement 121 000 cas de COVID-19 et plus de 9000 décès. Les États-Unis ont enregistré 5,15 millions de cas et 164 000 décès.
Selon les répondants, l’événement qui a contribué le plus à ternir l’image de 2020 à leurs yeux est la mort d’un être cher, à 41 % et 46 % respectivement, et les problèmes personnels tels que le stress, l’anxiété et l’incertitude quant à l’avenir pour 41 % des Canadiens et des Américains.
Différences provinciales et nationales
Les personnes qui vivent en Ontario (54 %) sont les plus susceptibles de dire que 2020 a été une année terrible. Les Britanno-Colombiens (46 %) et les Québécois (46 %) sont pour leur part les moins pessimistes du pays.
Les personnes qui se trouvent dans le sud des États-Unis, où la pandémie a été particulièrement dévastatrice, sont les plus susceptibles sur le continent nord-américain de dire que 2020 a été la pire année de leur vie dans une proportion de 62 %.
Il existe également une différence d’attitude en fonction de l’âge, les jeunes étant plus pessimistes. Le sondage a révélé que 56 % des Canadiens de 18 à 34 ans ont déclaré que 2020 était la pire année de leur vie, contre 47 % des Canadiens de plus de 55 ans.
Les jeunes Canadiens sont plus susceptibles de citer des problèmes personnels (64 %) comme principale raison pour laquelle 2020 a été la pire année de leur vie. Les Canadiens plus âgés sont plus nombreux à dire que la mort d’un être cher (45 %) est la principale raison.
Un couple canadien arrive à une épicerie à Surrey, en Colombie-Britannique, en portant des gants et des masques de protection le jeudi 19 mars 2020. (Maggie MacPherson/CBC)
En détail, les motifs qui font de 2020 la pire année
Décès d’un proche : 41 %
Problèmes personnels (stress, anxiété, incertitude quant à l’avenir, etc.) : 41 %
Dépression : 26 %
Séparation, rupture, divorce : 24 %
Maladie d’un parent ou d’un proche : 22 %
Maladies personnelles : 18 %
Problèmes familiaux (problèmes de fertilité, disputes, etc.) : 18 %
Perte d’emploi : 15 %
Et l’année n’est pas finie!
La majorité des répondants canadiens (64 %) estiment également qu’il est probable qu’au cours des trois prochains mois, nous reviendrons à un verrouillage des commerces et entreprises.
En outre, 78 % d’entre eux pensent qu’il y aura une deuxième vague du virus à l’automne.
Environ une personne sur trois a déclaré qu’une deuxième vague aurait un impact négatif sur sa santé mentale si elle était contrainte de retourner dans l’isolement social.
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