Selon un nouveau sondage de la firme Angus Reid, il existe trois catégories de Canadiens lorsqu’on mesure leur indice de conformité aux différentes mesures de santé publique pour ralentir la propagation de la pandémie.
Or, au bas de l’échelle avec un faible indice de conformité, on retrouve la catégorie qu’Angus Reid nomme les « propagateurs cyniques » qui représentent 18 % de tous les Canadiens qui font peu ou rien pour éviter que les gens dans leur entourage tombent malades ou meurent.
Ces propagateurs cyniques ont donc élargi leur cercle social ou ne l’ont jamais restreint, ne s’éloignent pas physiquement des autres et sont ambivalents en ce qui concerne le lavage des mains et le port du masque. Ce groupe professe également une aversion évidente pour la manière dont les responsables de la santé publique et les dirigeants politiques ont géré la pandémie.
Bonne nouvelle cependant, Angus Reid note dans son sondage que près de la moitié de la population (47 %) tente de respecter à la lettre les consignes de santé et de sécurité publique.
Entre ces « combattants » et les « propagateurs », les responsable de l’enquête révèle la présence des « incohérents ». Ces derniers représentent 36 % des Canadiens qui adoptent une approche moitié respectueuse et moitié égoïste.
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On continue de signaler, dans tout le pays, des COVIDIOTS de tous horizons qui estiment que les ordres des responsables de la santé publique de s’isoler et d’éviter les rassemblements sociaux ne s’appliquent pas à eux.
Dans la tête des propagateurs cyniques canadiens
Plus de 30 % des propagateurs cyniques déclarent qu’ils « utilisent rarement, voire jamais, un masque lorsqu’ils se trouvent à l’intérieur en présence de personnes avec lesquelles ils ne vivent pas », tandis que 94 % des personnes qui luttent contre l’infection ont indiqué que le port d’un masque était une pratique régulière.
Plus de 70 % de ceux appartenant au groupe des « combattants » ont déclaré qu’ils voyaient 5 personnes ou moins, tandis que 53 % des propagateurs cyniques ont déclaré en voir plus de 10.
Plusieurs photos et vidéos partagées sur les médias sociaux montrent une atmosphère de fête très animée dans le parc Stanley, dans la ville de Vancouver, avec peu de traces de distanciation physique ou de masques. (Ryan Schaap)
L’âge et les opinions politiques sont des facteurs
Selon Shachi Kurl, directeur de l’Institut Angus Reid, l’âge est l’un des facteurs les plus significatifs qui déterminent si une personne se conforme ou non aux directives de santé publique. Plus les Canadiens sont jeunes, moins ils sont susceptibles de suivre les protocoles de santé publique recommandés.
Les jeunes Canadiens sont ainsi quatre fois plus susceptibles que les personnes âgées de 65 ans et plus d’ignorer les mesures de prévention contre la COVID-19.
L’appartenance politique est également liée au fait d’être un propagateur cynique. Ceux qui s’identifient au Parti conservateur sont quatre fois plus susceptibles d’être des propagateurs cyniques que ceux qui ont voté pour le Parti libéral ou pour le Nouveau Parti démocratique en 2019.
Un Canadien sur cinq est un « propagateur cynique », c’est-à-dire quelqu’un qui ne prend pas les précautions nécessaires pour limiter la propagation du nouveau coronavirus, selon une enquête de l’Institut Angus Reid.
Les résultats varient enfin selon les provinces. Les Ontariens et les Québécois sont les plus susceptibles d’en faire plus pour freiner la propagation de la COVID-19. À l’opposé, les citoyens de l’Alberta, de la Saskatchewan et du Manitoba étaient les plus susceptibles d’adopter un comportement plus risqué, 30 % des habitants de chacune de ces provinces de l’ouest du pays font partie de la catégorie des propagateurs cyniques.
L’Institut Angus Reid a mené une enquête en ligne du 5 au 8 août parmi un échantillon représentatif randomisé de 1511 personnes avec une marge d’erreur de +/- 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20.
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RCI avec Angus Reid et CBC News
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