Courrier International

Comment dénoncer un COVIDIOT aux policiers?

Étiez-vous cette personne ce week-end qui avez reçu à la maison la visite de vos enfants et de vos petits enfants en vous disant que leur faire changer d’air leur ferait beaucoup de bien?

Étiez-vous cette personne qui avez appelé vos copains ce week-end pour aller faire une tournée en groupe en moto, histoire encore une fois de prendre l’air et de vous changer les idées?

Si vous vous reconnaissez dans ces scénarios d’évasions, observés de ma fenêtre ce week-end, alors vous êtes un ces COV-IDIOTS.

Un COVIDIOT est le nouveau nom que les anglo-saxons donnent à ceux qui ne respectent pas en autre les règles de quarantaine, d’isolement ou de distanciation sociale dans le combat contre le coronavirus. Les francophones pourraient très facilement s’approprier le terme.

Il y aurait encore beaucoup de ces idiots au pays

On continue de signaler, dans tout le pays, des COVIDIOTS de tous horizons qui estiment que les ordres des responsables de la santé publique de s’abriter sur place et d’éviter les rassemblements sociaux ne s’appliquent pas à eux.

Mais, les autorités policières s’intéressent de plus en plus à leurs cas. En plus des amendes, des offenses pourraient-être maintenant escaladées au niveau criminel.

Les autorités disent comprendre que les citoyens sont frustrés par les comportements anti-sociaux et qu’ils veulent signaler les activités qui semblent susceptibles de mettre en danger la santé publique.Différentes provinces ouvrent donc depuis quelques jours des lignes téléphoniques de dénonciation COVID-19.

Ce que vous devez savoir au Québec

La Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont depuis trois jours le pouvoir de décerner des constats d’infraction de 1000 $ aux personnes qui tiennent des rassemblements intérieurs et extérieurs interdits ou qui ne respectent pas les règles de distanciation sociale.

À Montréal même, les appels de dénonciation sont surtout dirigés vers la police locale. Il en va de même à Ottawa, où la ville demande que toutes les plaintes concernant des personnes ne respectant pas la loi sur la quarantaine soient communiquées à la police locale.

Ce que vous devez savoir en Ontario

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a émis une ordonnance d’urgence interdisant les rassemblements de cinq personnes ou plus, à l’exception des membres d’un même foyer.

En Ontario les citoyens se sont donc mis depuis quelques jours à appeler les policiers, les conseillers municipaux et les organismes de presse pour signaler les personnes qui bafouent les règles.

Mais décerner des contraventions aux personnes fautives n’est pas le réflexe premier pour les policiers ontariens chargés de l’application de la loi.

L’objectif principal de l’OPP (Police Provincial de l’Ontario) est d’aider à éduquer les gens sur la façon de réduire la transmission de COVID-19. Une fois qu’ils ont pu déterminer que ce travail d’éducation a été fait mais qu’il y a une répétition de non-respect, alors les amendes sont imposées.

La situation dans la capitale du Canada

À Ottawa, les résidents peuvent appeler le 3-1-1, et ceux qui se trouvent à l’extérieur de la ville peuvent appeler la ligne de non-urgence de la Police provinciale de l’Ontario.
Le service de police de la capitale canadienne affirme toutefois que les voisins ne doivent pas recourir à la police pour régler leurs différends. La police indique qu’elle n’est pas là pour arbitrer les conflits entre voisins.

S’il n’existe pas à proprement dit de ligne de dénonciation officielle COVID-19 à Ottawa, les autorités disent qu’elles apprécient que les citoyens les mettent au courant de sérieuses préoccupations sur les risques pour la santé publique.

La dénonciation des COVIDIOTS est différente selon les provinces ou les villes

Il n’y a pas de « ligne de dénonciation » fédérale pan-canadienne à l’heure actuelle, tel 1-800-COVIDIO, de sorte que, dans l’ensemble, la mise en place de moyens permettant au public de dénoncer les personnes défiant l’isolement social ou la quarantaine a été laissée aux provinces et aux municipalités.

Certaines provinces, comme Terre-Neuve-et-Labrador, ont mis en place des formulaires en ligne pour recueillir les signalements du public concernant les personnes qui « agissent contrairement aux ordres donnés en vertu de la loi sur la protection et la promotion de la santé publique ».

L’Alberta a mis en place un processus similaire.

La Nouvelle-Écosse encourage les résidents à appeler au téléphone la police locale.

La Saskatchewan et le Manitoba n’ont pas encore mis en place de directives spécifiques sur la manière de signaler un cas de COVIDIOT.

N’appelez pas le 911, sauf en cas d’urgence nécessitant une intervention de la police, des pompiers ou des ambulanciers.

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Alors que les cas de COVID-19 continuent d’augmenter dans le monde entier, nombreux sont ceux qui se demandent si les responsables de la santé publique ne devraient pas revoir leurs politiques concernant les personnes portant un masque facial. (Evan Mitsui/CBC)

RCI avec CBC News, Global News et la contribution de Radio-Canada

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Catégories : Santé, Société
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