Le débrayage dure depuis plusieurs jours au port de Montréal, où près de 90 000 conteneurs sont bloqués depuis plus d’une semaine.
L’Association du camionnage du Québec redoute les répercussions économiques et sociales de cette grève, en raison des pertes d’emplois qui s’annoncent, notamment parmi les conducteurs des entreprises de transport et les travailleurs qui interviennent dans la chaîne d’approvisionnement.
S’appuyant sur une situation similaire au port de Vancouver en début d’année, l’Association estime que, dans les conditions actuelles, la situation au port de Montréal pourrait nuire considérablement à la chaîne d’approvisionnement, en plus d’entraîner des coûts supplémentaires et des retards dans la livraison des biens.
Certaines cargaisons sont réorientées vers d’autres ports, à Halifax et à New York notamment.
Les coûts additionnels sont de plus en plus importants en raison de ce réacheminement vers d’autres terminaux et du transport terrestre.
Le contexte de relance économique actuel ne semble pas réellement profitable aux entreprises de transport en raison de ces nouvelles contraintes imposées par la grève qui perdure au port de Montréal.
Cette grève, entamée le 10 août, est une conséquence de l’absence de consensus entre le syndicat des débardeurs et l’Association des employeurs maritimes (AEM) qui sont toujours en négociation. La convention collective est échue depuis deux ans.
Le personnel d’entretien et les contremaîtres sont également en grève. Cela entraîne une quasi-paralysie des activités au port, bien que certaines activités jugées essentielles se poursuivent.
En raison des difficultés actuelles et des coûts supplémentaires, le port de Montréal souhaite l’intervention du gouvernement fédéral pour dénouer l’impasse. Les camionneurs ont fait la même demande.
« La priorité doit être accordée à la reprise économique, et c’est pourquoi le gouvernement doit donner un mandat clair accompagné des pouvoirs qui permettront à son actuel observateur de passer au rôle de médiateur ayant le pouvoir de trancher et de régler le conflit », a-t-il ajouté.
Les revendications salariales ainsi que de meilleures conditions de travail sont au cœur de ce conflit qui paralyse depuis une semaine les activités au port de Montréal, deuxième du Canada avec ses 600 000 conteneurs équivalents vingt pieds (EVP).
Le blocus actuel, jumelé à la COVID-19, qui fragilise la reprise économique représente un véritable boulet pour plusieurs entreprises, dont celles du secteur des transports et de la logistique qui emploient près de 120 000 personnes.
Certaines sont obligées de procéder à des ajustements, en mettant notamment à la porte plusieurs de leurs employés.
Avec des informations de l’Association du camionnage du Québec
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