Des sources indiquent que le Canada est maintenant en mesure d’adopter une approche plus traditionnelle dans ses relations avec les États-Unis après trois ans et demi difficiles avec l’administration Trump.

Chrystia Freeland aux États-Unis en 2017. (Andrew Harnik/Associated Press)
Selon des informations de CBC News, avec la réaffectation à Ottawa mardi de Chrystia Freeland au poste de ministre des Finances, le gouvernement canadien a décidé de multiplier les contacts entre ses ministres et les responsables du gouvernement de Donald Trump.
Depuis l’élection de l’occupant de la Maison-Blanche et en raison des défis diplomatiques particuliers qui ont surgi en raison de ses politiques protectionnistes, Mme Freeland avait joué un rôle principal à Washington, une ville où elle entretenait beaucoup de contacts.
Non seulement la vice-première ministre avait-elle été la personne de référence pour tout ce qui concernait les États-Unis, elle avait aussi dirigé presque seule les négociations ardues du nouvel accord de libre-échange.
Selon des sources, plusieurs ministres prendront maintenant progressivement en charge certaines des responsabilités de Chrystia Freeland au fur et à mesure qu’elle assumera ses nouvelles fonctions à Ottawa.
Ces sources insistent sur le fait qu’elle n’est pas complètement retirée du dossier canado-américain, mais que d’autres personnes joueront un rôle plus actif.
Plus de contacts ministériels directs, mais pas d’ingérence

(Evan Vucci/The Associated Press)
Multiplier les contacts en fonction des besoins actuels et futurs semble être le nouveau mot d’ordre au sein de l’équipe du premier ministre Justin Trudeau.
Bien qu’Ottawa décide de prendre du recul par rapport à son approche strictement contrôlée pour traiter avec l’administration Trump, les ministres canadiens qui pourront désormais traiter directement avec leurs homologues américains ont été avertis, selon une source, de bien rester en dehors de l’élection présidentielle.
Veiller à ne pas contrarier par inadvertance le président Trump serait une grande préoccupation.
À quoi ressemblera la décentralisation des rapports

Mary Ng et le secrétaire américain au commerce Robert Lighthizer (Blair Gable/Reuters, Mark Wilson/Getty Images)
La ministre canadienne du Commerce international, Mary Ng, aura désormais les mains plus libres pour traiter directement avec le secrétaire américain au commerce Robert Lighthizer.
Le ministre des Affaires étrangères François-Philippe Champagne va également échanger directement avec son homologue, le secrétaire d’État Mike Pompeo.
Le ministre de la Sécurité publique Bill Blair, qui a joué un rôle de premier plan dans la négociation des restrictions à la frontière pendant la pandémie, assumera également des responsabilités supplémentaires.
Les prochaines semaines pourraient être difficiles pour le Canada. Il y a quelques jours à peine, Donald Trump a réimposé certains droits de douane sur l’aluminium canadien. Qualifiant cette mesure de « ridicule » et « d’absurde », le Canada s’est engagé sur la voie des contre-tarifs.
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RCI avec CBC News
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