Maliciouz présente le triptyque visuel MUSE I,II,III qui représente pour ello la triple lutte menée par la femme noire ou immigrante pour le respect de son corps, de ses enfants et de son héritage culturel. (Crédit photo : Blackmarket)

Le combat artistique afro-urbain de Maliciouz

Après quelques semaines en résidence de création, les oeuvres « Muse I, II, III » de l’artiste Maliciouz se trouvent sur les baies vitrées de la Maison de la culture Claude-Léveillée à Montréal. Elles y resteront jusqu’au 4 octobre.  

« MUSE I, II, III présente l’état d’esprit de la femme noire ou immigrante qui, dans sa société d’accueil, mène un triple combat. Celui du respect de sa personne dans son intégralité, le respect de son corps qui n’a pas à être automatiquement sexualisé, lorsque dénudé. Celui de la protection de son enfant, dans une ère qui donne peu de chance à l’innocence. Celui de la survivance de l’héritage culturel.

Dans nos sociétés dites civilisées, à une époque dite contemporaine, le sentiment de marcher dans une jungle de ciment demeure pourtant habituel. Un état d’esprit sur la défensive devient rapidement une norme par nécessité. » MALICIOUZ

MALICIOUZ – Muse I, II, III, 2020 (panneau d’aggloméré, aérosol et acrylique) (Groupe CNW/Ville de Montréal – Arrondissement de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension)

Biographie de l’artiste

Peintre et muraliste, Maliciouz est une artiste en arts visuels montréalaise d’origine haïtienne connue pour son art afro, urbain et contemporain.

Sa démarche artistique se distingue par ses personnages, majoritairement des femmes noires qu’elle présente dans ses œuvres comme étant des entités monumentales.

Ses œuvres font désormais partie des collections publiques de Patrimoine Canada et de la fondation de l’ancienne gouverneure générale Michaëlle Jean.


Pandémie et créativité

Récemment, au début de la pandémie, Maliciouz a dû faire preuve de patience et s’adapter rapidement à la situation avec créativité.

Au début du mois de mars, l’artiste visuelle était à Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour participer au MASA, un marché des arts du spectacle.

Elle avait réalisé une belle peinture murale. Il lui restait quatre jours de voyage, mais la pandémie a frappé.

Les frontières étant temporairement fermées, Maliciouz a été obligée de rester enfermée pendant deux semaines à son hôtel.

Pendant qu’elle y était, elle a remarqué que nombreux murs étaient vides.

« Pour moi, les murs sont comme une toile », explique-t-elle à CBC News qui a fait un article sur elle récemment. Elle a vu une chance de montrer son portfolio au directeur de l’hôtel, et elle a eu le champ libre pour réaliser trois murales.

Maliciouz travaille sur une peinture murale alors qu’elle est isolée dans un hôtel à Abidjan, en Côte d’Ivoire. (Photo : MALICIOUZ)

D’autres réalisations récentes :

Juillet 2020
– Fresque de rue au coin de Mont-Royal et Resther, projet de l’organisme MU.
– Fresque de rue, lettre N de La vie des Noir.e.s Compte, rue Sainte-Catherine à Montréal, projet de Never Was Average et de la Fondation Dynastie.
– Performance, réalisation d’une murale, Festival Haïti en Folie, édition en ligne.

Mars/avril 2020
Réalisation de plusieurs murales en Côte d’Ivoire à Abidjan, notamment à la zone Street Art du Festival MASA d’Abidjan.


En complément : 

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