La vice-première ministre canadienne Chrystia Freeland avait menacé d’imposer 3,6 milliards de dollars aux États-Unis suite à l’annonce de Donald Trump à la mi-août. La ministre des Finances Chrystia Freeland donne une conférence de presse avec la ministre de la Petite entreprise, de la Promotion des exportations et du Commerce international Mary Ng à Ottawa, le mardi 15 septembre 2020. (Photo : Sean Kilpatrick / The Canadian Press)

Ottawa salue la volte-face des États-Unis sur les tarifs douaniers pour l’aluminium

*La photo en une de l’article a été modifiée, car auparavant elle montrait des barres d’acier

Le gouvernement canadien a salué la décision du gouvernement américain annoncée plus tôt mardi selon laquelle Washington renonçait à l’augmentation de 10 % des tarifs douaniers sur l’aluminium canadien.

La vice-première ministre canadienne, Chrystia Freeland, a déclaré que le Canada « n’imposerait pas de mesures de représailles », mais qu’il restait prêt à le faire si jamais les États-Unis décidaient de nouveau d’imposer une augmentation des tarifs.

« Nous avons évité l’escalade, mais nous ne reculerons jamais. » Chrystia Freeland, vice-première ministre canadienne

Quelques heures auparavant, le secrétaire américain au Commerce avait annoncé que les États-Unis renonçaient à leurs nouveaux tarifs douaniers sur les importations d’aluminium non allié sous forme brute du Canada imposés durant l’été.

Selon le communiqué, après consultation avec le gouvernement canadien, la Maison-Blanche a déterminé que le commerce devrait se « normaliser » au cours des quatre derniers mois de l’année, alors qu’ils prévoyaient une baisse des importations après les bonds enregistrés plus tôt dans l’année.

« En conséquence, les États-Unis modifieront les termes des 10 % de droits de douane imposés en août sur les importations d’aluminium non allié sous forme brute du Canada. »  Secrétaire américain au Commerce

Ainsi, Washington applique de nouveau le principe de libre-échange avec le Canada, c’est-à-dire sans droits de douane, et de manière rétroactive au 1er septembre.

Le bureau du secrétaire américain au Commerce a notamment indiqué les volumes à respecter pour ces quatre mois à venir, stipulant que s’ils étaient surpassés, les tarifs seraient imposés « rétroactivement ».

À la mi-août, le président Trump avait annoncé l’augmentation des tarifs douaniers en invoquant des préoccupations de sécurité nationale. De l’aluminium fondu dans une fonderie à l’usine d’aluminium Alouette à Sept-Îles, au Québec, le mardi 21 mai 2019. (Photo : Jacques Boissinot / The Canadian Press)

Menace canadienne  

Plus tôt dans la journée, le premier ministre canadien Justin Trudeau avait annoncé que son gouvernement allait agir afin de protéger le secteur de l’aluminium canadien. 

« Je tiens à souligner que nous allons prendre des mesures pour contrebalancer les droits de douane injustes imposés par les États-Unis sur l’aluminium canadien », a-t-il déclaré. 

« Comme je l’ai dit à maintes reprises, nous serons toujours là pour défendre les travailleurs canadiens. Nous défendrons notre secteur de l’aluminium. »

– Justin Trudeau, premier ministre canadien

C’est à la mi-août que le président Trump avait annoncé l’augmentation des tarifs douaniers en invoquant des préoccupations de sécurité nationale.

Après cela, le gouvernement canadien avait menacé d’imposer 3,6 milliards de dollars aux États-Unis en réponse. 

Les nouveaux tarifs douaniers sur les exportations d’aluminium étaient entrés en vigueur malgré l’Accord CanadaÉtats-UnisMexique (ACEUM) qui a cours depuis le 1er juillet.

Ils ont impacté plus de la moitié des exportations canadiennes vers les États-Unis. 

Avec les informations de CBC, Radio-Canada et Reuters. 

Catégories : Politique
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