Samedi, on soulignait dans le monde la Journée internationale de la paix. Pour l’Institut Dallaire pour l’enfance, la paix et la sécurité de l’Université Dalhousie, l’année 2020 représenterait un moment unique pour « tracer un nouveau chemin vers la paix » et changer positivement le destin de l’humanité.
Dans sa 10e année à l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, l’Institut Dallaire, récemment relancé, appelle la communauté internationale à soutenir une approche frontale des droits de l’enfant afin de parvenir à la paix et à la sécurité mondiales.

Sur cette photo d’archive du mercredi 7 février 2018, d’anciens enfants-soldats font la queue pour être enregistrés auprès de l’UNICEF afin de recevoir un dossier de libération, à Yambio, au Soudan du Sud. Dans une interview accordée à The Associated Press dans le sud du Soudan, déchiré par la guerre civile, Roméo Dallaire, ancien commandant de la mission de maintien de la paix des Nations unies qui a échoué lors du génocide rwandais, déclare que l’approche actuelle pour lutter contre le recrutement d’enfants-soldats n’est pas « suffisante ». (AP Photo/Sam Mednick, archive)
Du point de vue de l’Institut Dallaire, une approche prospective des droits de l’enfant :
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- voit le monde à travers la lentille des besoins et des priorités des enfants;
- reconnaît que la protection des enfants contre la violence et la guerre doit être notre priorité si nous voulons briser les cycles de violence et parvenir à la paix et à la sécurité;
- exige des efforts concertés pour établir une collaboration et une action efficace en faveur de la paix mondiale.
Savoirs pour la prévention
Sur la base de cette approche, l’Institut Dallaire organisera son symposium international Savoirs pour la prévention (Knowledge for Prevention) qui aura lieu virtuellement du 28 septembre au 2 octobre.
Le symposium réunira des universitaires, des praticiens et des décideurs politiques du monde entier afin de favoriser le dialogue sur les questions relatives à la promotion de la paix mondiale.
Parmi les sujets à traiter figurent les femmes, la paix et la sécurité, l’alerte précoce et l’importance de la prévention du recrutement et de l’utilisation d’enfants comme soldats, afin de contribuer collectivement à un programme de paix et de sécurité pour les enfants.
L’Institut Dallaire pour l’enfance, la paix et la sécurité
L’organisation a été fondée en 2007 par le général à la retraite Roméo Dallaire. Le général Dallaire a abordé pour la première fois la question des enfants-soldats en tant que commandant de la force de la mission d’assistance des Nations unies pour le Rwanda lors du génocide de 1994.
Pendant ce temps, le général Dallaire s’est rendu compte que lui et ses troupes n’étaient pas prêts à composer avec cette situation.

Roméo Dallaire, plus connu au Canada comme l’ancien commandant de la malheureuse mission de maintien de la paix de l’ONU au Rwanda, a aussi été sénateur au Parlement canadien. (Photo : THE CANADIAN PRESS/ Patrick Doyle)
Elle vise à apporter une perspective du secteur de la sécurité des enfants-soldats, tout en leur fournissant la formation et les outils nécessaires pour prévenir le recrutement et l’utilisation d’enfants-soldats dans le monde entier.
Avec des informations de l’Institut Dallaire pour l’enfance, la paix et la sécurité de l’Université Dalhousie.
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