Durant la pandémie de COVID-19, les mesures restrictives obligent à une sollicitation plus importante des produits électroniques. Cette utilisation ne va pas sans empreinte environnementale, si les produits désuets ne sont pas recyclés suivant les normes prescrites au Canada et dans le monde.
L’Association pour le recyclage de produits électroniques du Québec (ARPE-Québec) saisit l’occasion de la semaine de réduction des déchets pour aiguiller les usagers sur les meilleures pratiques, en ce qui concerne le traitement des produits électroniques désuets.
Durant cette semaine, du 17 au 25 octobre, les populations sont invitées à se rendre aux multiples points de collecte disséminés à travers la province pour déposer leurs appareils électroniques hors d’usage.
Leur recyclage doit se faire de « façon responsable », ce qui signifie que le processus devrait respecter l’environnement tout en préservant la sécurité des personnes qui s’en occupent.
Les appareils susceptibles d’être recyclés intègrent aussi bien les ordinateurs, les téléphones intelligents, les tablettes, les imprimantes que les CD et autres DVD.
Leur quantité serait devenue plus importante en raison du télétravail qui a incité les entreprises à doter leurs travailleurs de nouveaux appareils, souligne Martin Carli, vulgarisateur scientifique. Celui-ci s’est exprimé pour le compte de l’ARPE-Québec, à l’occasion de la semaine de sensibilisation.
« Compte tenu des mesures sanitaires exceptionnelles en place, il est préférable de s’assurer que le point de dépôts près de chez nous est ouvert avant de se déplacer. Si ce n’est pas le cas, les Serpuariens peuvent être gardés à la maison temporairement », a-t-il conseillé.
Dans le jargon, les Serpuariens désignent les appareils qui ne servent plus à rien, et qui doivent être jetés.
Mais il ne faut surtout pas les jeter à la poubelle, les déposer en bordure du chemin ou dans un bac de recyclage, affirme le vulgarisateur.
Ces appareils obsolètes regorgent souvent de matières précieuses qui sont facilement réutilisables, comme le verre, le plastique, l’or, l’argent, le cuivre et le palladium.
À travers son programme Recycler mes électroniques, l’ARPE-Québec recycle plus de 150 types de produits chaque année, ce qui évite leur enfouissement sur des sites au pays ou ailleurs dans le monde où ils peuvent être exportés illégalement et traités de façon irresponsable.
Lorsque les appareils sont déposés dans les centres agréés, ils sont ensuite transportés vers des entreprises certifiées et approuvées aux normes de recyclage en vigueur au Canada.
Selon les normes de recyclage des produits électroniques au Canada, les déchets électroniques doivent être recyclés de manière appropriée. La sûreté et la sécurité des produits sont mises de l’avant, tout comme l’élimination appropriée des différentes composantes des appareils.
Les entreprises certifiées ont le pouvoir de traiter de façon responsable, en minimisant les risques pour la santé et la sécurité. Depuis 2012, ce traitement a permis de détourner jusqu’à 140 000 tonnes métriques de produits électroniques obsolètes.
Mais des limites persistent, en ce qui concerne le recyclage du plastique issu des déchets électroniques à l’étape du démontage. Selon les données sur le site du gouvernement fédéral, de façon générale au pays, les recycleurs ne disposent pas encore de technologie pour décontaminer ce plastique.
Grâce à cette technologie, ceux-ci pourraient détourner ces plastiques des sites d’enfouissement et les transformer en matériaux ou en molécules de qualité supérieure.
Avec des informations de l’ARPE-Québec et du gouvernement du Canada
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