La mine Jeffrey à Abestos autrefois la plus grande source d'amiante au monde, a fermé ses portes en 2012. (Paul Chiasson / La Presse canadienne)

La ville québécoise d’Asbestos devient Val-des-Sources

La ville d’Asbestos située dans le sud-est du Québec a enfin réussi lundi soir à changer de nom pour devenir Val-des-Sources. 

Après un vote en trois tours, les habitants ont élu à 51,5 % ce nouveau nom, mettant ainsi fin à la relation de la ville avec l’amiante (asbestos en anglais), un minéral hautement toxique.

Rappelons que la respiration des fibres d’amiante peut être mortelle et causer différents types de cancer qui tuent des dizaines de milliers de personnes chaque année dans le monde.

Les résidents d’Asbestos âgés de plus de 14 ans et les propriétaires locaux ont pu voter jusqu’à dimanche soir pour le nouveau nom de la ville, située à environ 170 km à l’est de Montréal. Ils avaient le choix entre six propositions : l’Azur-des-Cantons, Jeffrey-sur-le-Lac, Larochelle, Phenix, Trois-Lacs et Val-des-Sources.

La ville d’Asbestos avec ses montagnes de résidus miniers. (Photo : Radio-Canada)

Le nom Val-des-Sources a été adopté officiellement par le maire de la ville, Hugues Grimard, et le conseil municipal. Il doit désormais être approuvé par les instances provinciales. 

La mairie souhaitait changer de nom pour redorer l’image de la ville et relancer l’économie locale. Autrefois, Asbestos était la capitale canadienne de l’amiante, ce qui a permis au pays de devenir un des principaux exportateurs de ce minerai dans le monde.

L’amiante était largement utilisé dans l’isolation des habitations, mais aussi l’industrie automobile et ferroviaire. La fabrication et l’utilisation d’amiante ont connu une diminution depuis les années 1970, lorsqu’on s’est rendu compte qu’elle pouvait provoquer de nombreux cancers.

L’ancienne petite capitale mondiale de l’extraction du dangereux minerai serait responsable aujourd’hui au Canada du tiers de toutes les maladies pulmonaires liées au travail. 

On retrouve encore aujourd’hui de l’amiante dans certaines habitations. Le gouvernement canadien a publié des conseils à suivre si on trouve de l’amiante chez soi.

Avec les informations de la Presse canadienne et RCI. 

Catégories : Société
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