Le nombre de jours requis pour retourner au niveau prépandémie en ce qui concerne une chirurgie de la cataracte est estimé par l’AMC à 75,5 et les coûts additionnels pour éliminer ces arriérés sont de 357,5 millions de dollars. Crédit : Istock

Santé : 1,3 milliard pour ramener les temps d’attente à leur niveau prépandémie

Une étude de l’Association médicale canadienne (AMC) permet d’estimer combien coûtera le retour des temps d’attente à leur niveau d’avant la COVID-19, en ce qui concerne six interventions dans le réseau de la santé au Canada.

Il s’agit notamment de la chirurgie de la cataracte, de l’arthroplastie du genou et de celle de la hanche, de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), de la tomodensitométrie (TDM), du pontage aortocoronarien (PAC).

La première vague de la pandémie de COVID-19 a entraîné des retards qui ont été quantifiés dans l’étude. Cette analyse centrée sur le volume, le coût de ces retards et sur l’investissement nécessaire pour rétablir les temps d’attente a permis de mettre en lumière plusieurs constats :

– les six interventions mentionnées représentent 80 % des diagnostics et des opérations dans les hôpitaux du Canada;
– le temps d’attente pour une chirurgie de la cataracte peut aller jusqu’à 75 jours;
– ce temps est de 33 jours pour une tomodensitométrie;
– un financement additionnel d’au moins 15 % du coût initial est requis dans toutes les provinces pour ramener les temps d’attente de ces six interventions à leur niveau d’avant la pandémie;
– l’Ontario et le Québec se positionnent comme des endroits au pays où le financement sera le plus élevé, en raison de la forte densité de leurs populations;
– en pourcentage, l’Île-du-Prince-Édouard occupe le haut du pavé.

L’AMC a transmis un mémoire au gouvernement fédéral dans lequel elle demande la création d’un fonds ponctuel d’innovation en soins pour la relance des services dans le système de santé.

Il y est aussi question de l’augmentation des capacités en santé publique, et du renforcement des équipements de soins primaires.

« Il ne fait aucun doute que les effets de la pandémie se feront ressentir pendant des années. Cependant, ils pourraient grandement nuire à la qualité de vie de nombreux Canadiens en attente d’une intervention », a relevé la Dre Ann Collins, présidente de l’AMC.

Elle a invité les autorités à agir au plus vite pour rattraper les retards qui s’accumulent alors que la deuxième vague de COVID-19 commence à prendre des proportions inquiétantes dans certaines provinces.

Avec des informations de l’AMC

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