Lundi, 11 adversaires du Wolfpack, la Ligue de rugby et le directeur général de la Super League, Robert Elstone, ont rejeté la candidature de l'équipe à la réintégration dans la Super League l'année prochaine. (Photo : Action Images/Lee Smith/Reuters)

Le Wolfpack de Toronto exclu du championnat élite de rugby à 13

Les clubs de rugby membre de la Super League anglaise ont voté contre le retour de l’équipe de Toronto dans leur championnat, lundi, citant un manque de retombées économiques quant au marché canadien. 

L’équipe de rugby à 13 torontoise devait commencer sa première saison outre-Atlantique cette année, mais il s’est retiré en juillet dernier, évoquant des difficultés financières dues à l’épidémie de COVID-19. Le club n’avait pas payé les joueurs, les entraîneurs et le personnel pendant plusieurs mois.

L’ancien propriétaire, David Argyle, s’était aussi retiré, déclarant qu’il ne pouvait plus financer le club.

Le nouveau propriétaire Carlo LiVolsi a alors proposé de garantir les pertes du club, mais ses plans ont été rejetés.

Le Wolfpack espérait se joindre à la prestigieuse compétition en 2021, mais leur demande a été rejetée par les 11 autres équipes de la Super League, la Rugby Football League et le directeur général de la Super League, Robert Elstone, par huit voix contre quatre et une abstention.

« La commission entend que la décision de rejeter la demande du Wolfpack de Toronto divise les amateurs de ce sport, a dit M. Elstone dans un communiqué. Mais d’après les preuves qui nous ont été présentées, il ne serait pas judicieux pour le développement de la Super League d’accueillir une équipe du Canada en 2021. »

« Toutes les occasions ont été données au Wolfpack de fournir les garanties dont nos clubs ont besoin. Cependant, notre analyse de la récente soumission du club a montré un certain nombre de sujets préoccupants, notamment en ce qui concerne les objectifs de revenus audacieux sur lesquels sont basées les prévisions financières. »

Le directeur général a également cité les résultats d’un comité nommé par la Super League qui a évalué les occasions d’affaires pour la ligue de rugby au Canada.

« Ses conclusions ont été unanimes, à savoir que l’exploitation d’une équipe sur un marché sportif nord-américain très concurrentiel était non stratégique et n’apportait aucun revenu supplémentaire important à la Super League à court ou moyen terme. »

« Par ailleurs, il est également apparu qu’aucune étude sur l’ampleur et la possibilité de croissance commerciale que pourrait connaître le sport en entrant sur le marché canadien n’a été réalisée avant que le club ne fasse son entrée dans ce sport. »

Toronto a été promue en Super League grâce à une victoire 24-6 sur Featherstone en octobre 2019 devant 9974 spectateurs au Lamport Stadium de Toronto. (Photo : Cole Burston/La Presse canadienne)

Fin du rêve d’élite

Cette décision marque la fin du rêve de Super League pour le club torontois qui était passé de la League 1 (le troisième niveau du championnat britanno-européen de rugby à 13) au plus haut niveau en seulement trois saisons.

Leur arrivée dans l’élite a fait sensation, surtout lorsqu’ils ont recruté l’ancienne vedette des All Black Sonny Bill Williams, en novembre 2019, en préparation de la nouvelle saison. Il s’agissait alors d’un des plus gros contrats de l’histoire du rugby à 13.

Toutefois, les signatures de grands noms et les importantes sommes d’argent avancées, jumelées à la fin de saison précoce à cause de la pandémie mondiale ont fait plonger le club dans les dettes.

Le Wolfpack n’a remporté aucun de ses premiers matchs avant l’arrêt abrupt de la saison. Ils n’ont pu percevoir de revenu provenant de la télé faute de match au Canada à cause du climat rigoureux que connaît le pays en hiver.

« Le club partage la déception évidente de nos joueurs, de notre personnel, de nos commanditaires et de nos partenaires, ainsi que de nos incroyables supporteurs, face à la décision d’aujourd’hui », a déclaré le club dans un communiqué.

Il reste désormais une incertitude quant à savoir si les joueurs, qui n’avaient pas été payés et à qui on avait dit que leur salaire serait garanti si le club était réadmis après accord entre les propriétaires et le syndicat des joueurs, recevront l’argent qui leur est dû.

Avec les informations de CBC News, Reuters et BBC Sports. 

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