La pandémie de la COVID-19 et les exigences de distanciation sociales ont imposé le télétravail comme nouveau modèle opératoire pour bien des entreprises dans le monde. Crédit : Istock

Réunions virtuelles : plusieurs travailleurs fatigués par les appels vidéo

Ce constat découle d’une analyse de la firme des ressources humaines Robert Half Canada. Cette dernière s’est penchée sur le télétravail imposé par la pandémie dans plusieurs entreprises.

Les travailleurs ont dit passer plusieurs heures de la journée en réunion virtuelle ou en interaction par vidéo avec leurs collègues. Ils ont indiqué que les problèmes techniques et le nombre important de participants étaient les principaux sujets de préoccupation lors de ces échanges.

L’épuisement relié aux appels vidéo a été rapporté par les trois quarts des professionnels interrogés. Il s’agit généralement de personnes qui ont pris part à plusieurs réunions virtuelles et qui n’ont pas toujours été à l’aise avec cette formule. L’un des motifs de découragement découle de la tendance qu’ont les gens de s’exprimer tous en même temps durant ces réunions.

« Les appels vidéo demandent souvent plus d’énergie que les autres moyens de communication, comme les appels téléphoniques ou les courriels. Comme de nombreux employés gèrent déjà d’importantes charges de travail, s’en tenir au nombre nécessaire de réunions peut aider à réduire la fatigue et à augmenter le temps de concentration des employés. » – David King, président de district principal de Robert Half Canada.

Les interactions face à la caméra avec des collègues et des supérieurs peuvent parfois occuper jusqu’au quart de leur journée.

Pour certains, la fatigue a commencé dès les premiers jours où les mesures de distanciation physique ont été imposées.

Plusieurs relèvent que certains appels au courant de la journée ne sont pas absolument nécessaires au bon fonctionnement de leur service. Dans certains cas, il y a eu un déclin dans l’attrait des vidéoconférences ces derniers mois.

Le nombre d’employés qui ont dit privilégier les échanges par courriel ou par téléphone est loin d’être négligeable. Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à être contre les téléconférences.

« Au début de la pandémie, de nombreux travailleurs à distance comptaient sur les appels vidéo pour rester en contact et collaborer les uns avec les autres. Toutefois, alors que les équipes continuent de travailler à partir de la maison, les réunions virtuelles fréquentes peuvent s’avérer moins efficaces et nécessaires », dit David King.

Pour une utilisation plus judicieuse des appels vidéo, Robert Half prodigue les conseils suivants aux entreprises :

– tester les éléments techniques : caméra, microphone, connexion Internet. Il faut en plus fermer les programmes qui ne sont pas utilisés, ce qui a pour effet d’élargir la bande passante et d’accroître la concentration de l’employé;

– limiter le nombre de participants : les employés sont plus efficaces et plus engagés lorsqu’ils interfèrent par petits groupes et quand chaque contribution est pertinente et utile;

-établir les attentes dès le départ : l’employeur doit donner des documents pour faciliter la préparation des réunions.

Voici quelques grandes tendances de cette étude :

-44 % des répondants éprouvent de la fatigue liée aux appels vidéo depuis le début de la pandémie;
– 59 % soutiennent que les appels vidéo peuvent être utiles, mais pas toujours nécessaires;
-22 % : l’attrait pour les vidéoconférences s’est estompé au cours des 8 derniers mois;
– 15 % : les réunions virtuelles sont inefficaces et épuisantes. Ils préfèrent communiquer par courriels ou par téléphone;
– 33 % soutiennent que les problèmes techniques et le trop grand nombre de participants sont les éléments les plus détestés des vidéoconférences;
– 19 % détestent le fait que les participants parlent tous en même temps;
– 48 % des femmes ont dit détester les vidéoconférences, contre 41 % des hommes;
– 500 travailleurs âgés de 18 ans et plus ont été interrogés dans le cadre du sondage mené du 27 octobre au 2 novembre. Il s’agit de personnes qui travaillent généralement dans des bureaux.

Source : Robert Half

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Catégories : Société
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