Une nouvelle enquête révèle que 51 % des organisations qui offrent des services aux Canadiennes ont dû réduire leurs activités, tandis que 48 % ont dû carrément annuler une partie de leur programmation.
Le sondage mené par YWCA Canada, l’Institut canadien de recherche sur les femmes (ICREF), la Fondation canadienne des femmes, G(irls)20 et Oxfam Canada montre également qu’une partie du défi pour les organisations qui défendent les droits des femmes a été de fournir des programmes et des services à distance pendant la pandémie.
En effet, une organisation sur cinq a indiqué que le manque d’accès à Internet et de dispositifs numériques pour les clients était l’un des plus grands obstacles au soutien des communautés vulnérables.
Paulette Senior, directrice générale et présidente de la Fondation canadienne des femmes, a souligné que les organisations ont fait tout ce qu’elles pouvaient pour continuer à servir les femmes pendant la pandémie.
Parmi les autres conclusions de cette enquête, on peut citer :
- Des coûts et des dépenses imprévus difficiles à couvrir en raison des limites de financement des projets
- Incapacité à accéder aux fonds d’urgence
- Réduction et suppression de programmes et de services communautaires essentiels comme le conseil
- Manque de capacité numérique et d’adaptabilité pour gérer la fourniture de services à distance
- Le financement était l’un des problèmes les plus importants auxquels les organisations étaient soumises à cette époque.

Plusieurs des services offerts aux femmes dans le besoin requièrent une attention en personne. La pandémie a compliqué les déplacements et l’attention que les organismes pouvaient offrir. (Photo : Phynart Studio / iStock)
Les fonds de secours étaient inaccessibles, deux organisations sur cinq déclarant ne pas pouvoir y accéder soit parce qu’elles ne répondaient pas aux critères de financement, soit parce qu’elles n’avaient pas la capacité de présenter une demande.
- 25 % des organisations ont souligné que le financement sans restriction était nécessaire afin d’avoir une plus grande flexibilité pour faire face à des défis inattendus.
Jackie Neapole, directrice générale de l’ICREF, a indiqué que la pandémie a eu un impact disproportionné sur les femmes et les résultats de l’enquête montrent qu’elle a également aggravé la situation déjà précaire des organisations de défense des droits des femmes.
Bailey Greenspon, coprésidente-directrice générale par intérim de G(irls)20 a ajouté que plusieurs des programmes et des services qui ont été supprimés sont censés avoir pour effet de lutter contre les iniquités et d’uniformiser les chances pour les femmes et les personnes non binaires.
Cependant, insiste-t-elle, sans accès à ces programmes, qui vont de la formation au leadership aux services de lutte contre la violence sexuelle, le Canada risque de perdre des décennies, voire des générations, de progrès réalisés en matière d’égalité des genres.
RCI avec des informations de YWCA Canada, l'Institut canadien de recherche sur les femmes (ICREF), la Fondation canadienne des femmes, G(irls)20 et Oxfam Canada.
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