Les filles réfugiées et déplacées dans le monde font face à des défis considérablement plus importants en raison de la pandémie de COVID-19, selon un rapport de Plan international Canada publié dans le cadre de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin.
Avant la pandémie, dit l’organisme d’aide au développement, les filles vivant dans des pays fragiles, en conflit, touchés par des catastrophes naturelles ou moins développés, dont les systèmes de santé et les systèmes sociaux sont plus faibles étaient déjà très vulnérables.
La pandémie, croit Plan international Canada, entrave encore davantage le respect de leurs droits fondamentaux à l’éducation, aux moyens de subsistance productifs, à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, et à la protection contre la violence, l’exploitation et les abus.
Sans action urgente, les conséquences immédiates et durables de la COVID-19 pour les filles, en particulier les filles déplacées, seront les abus, la violence, la négligence, la peur et la faim, alimentés par l’inégalité des sexes existante, dit l’organisme à but non lucratif.
Le Canada reconnaît que la pandémie représente un défi encore plus important
Dans un communiqué commun, les ministres canadiens de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, des Affaires étrangères, et du Développement international admettent que cette année a été marquée par des changements sans précédent.
Grâce à l’aide humanitaire, nous continuons également à appuyer les réfugiés dans les pays qui les ont généreusement accueillis. Jusqu’à présent, le Canada a versé neuf millions de dollars, en supplément aux investissements réguliers, au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans le cadre de l’intervention canadienne d’aide humanitaire visant la COVID-19. »Communiqué des ministres Marco E.L. Mendicino, François-Philippe Champagne et Karina Gould,
Les recommandations du rapport de Plan international Canada
L’organisme d’aide au développement insiste dans son rapport pour dire que ce sont les adolescentes qui vivent de manière disproportionnée des violations de leurs droits et comptent parmi les personnes les plus exclues et les plus invisibles de la planète.
Pourtant, dit Plan international, elles sont aussi intrinsèquement puissantes.
Les risques que courent les filles réfugiées, qui ont été exacerbés par la COVID-19, comprennent la violence sexiste, l’exploitation sexuelle, les normes sexistes néfastes qui conduisent au mariage précoce et forcé des enfants ou à des attentes accrues en matière de travail à domicile et de soins. Ce qui signifie notamment que celles qui ont lutté pour accéder à l’éducation avant la pandémie risquent de ne jamais reprendre leurs études.
Dans ce contexte, l’organisme appelle les décideurs du monde entier à écouter les adolescentes et à mettre en branle des plans d’intervention pour combattre la COVID-19 en s’appuyant sur une analyse complète des conséquences à court et à long terme de la pandémie, en fonction de l’âge, du sexe et de la diversité.
Finalement, Plan international Canada croit que les engagements pris lors du Forum mondial sur les réfugiés devraient être accélérés en réponse à cette pandémie.
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RCI avec Plan international Canada et le gouvernement du Canada.
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