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Plus de 2,4 millions d’emplois en danger, selon une enquête indépendante

Un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante révèle qu’en raison des restrictions visant à freiner la propagation de la COVID-19, un propriétaire de petite entreprise sur six envisage de fermer définitivement.

La note sur la porte d’un restaurant fermé à Toronto, le 23 mars 2020. Photo : La Presse canadienne/Nathan Denette

Réalisée auprès de plus de 4000 membres, l’enquête avance que 181 000 commerces pourraient fermer. Si ces fermetures se concrétisent, cela toucherait environ 20 % des emplois du secteur privé au pays, soit plus de 2,4 millions d’emplois.

Ces fermetures de plus de 180 000 commerces s’ajouteront donc aux 58 000 entreprises indépendantes qui n’ont pas survécu à la première vague de la pandémie, de mars à septembre 2020, selon des données de Statistique Canada.

Les entreprises dans les secteurs les plus à risque sont l’hôtellerie, la restauration et les arts.

Deuxième vague, des restrictions plus sévères qui font plus mal

Au cours de la deuxième vague de pandémie, alors que les Canadiens plongés au cœur de l’hiver se réfugient à l’intérieur, de nombreuses juridictions ont imposé des restrictions accrues.

Les dernières données indiquent que depuis le 1er janvier, seulement 47 % des entreprises au pays sont totalement ouvertes. Ce chiffre est en importante baisse par rapport aux 62 % de la fin novembre dernier.

Seuls 36 % des entreprises ont un effectif complet, contre 41 % en novembre, et 22 % réalisent des ventes normales, contre 29 %. (Jason Burles/CBC)

Et ce n’est pas fini

Le rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante indique également que, dans le pire des scénarios, une entreprise sur cinq pourrait fermer d’ici la fin de la pandémie.

Le nombre d’entreprises menacées représenterait de 7 à 21 % de l’ensemble des entreprises, selon le déroulement des prochains mois, mettant ainsi en péril entre 962 000 et 2 951 000 emplois.

« Bien qu’il soit encore temps pour les propriétaires d’entreprises de faire marche arrière si les conditions s’améliorent, il est alarmant de voir un nombre croissant d’entre eux envisager la fermeture définitive, par rapport à notre première estimation l’été dernier », a dit Simon Gaudreault, directeur principal de la recherche nationale de la Fédération.

« Nous ne sommes pas dans la bonne direction et chaque semaine qui passe sans amélioration sur le front des affaires pousse davantage de propriétaires à prendre cette décision définitive. Plus il y aura d’entreprises qui disparaîtront, plus nous perdrons d’emplois et plus il sera difficile pour l’économie de se redresser. »

Optimisme des banquiers?

(Photo : Chris Wattie/Reuters)

La Banque du Canada disait mercredi qu’elle prévoit une contraction de l’économie jusqu’en mars.

« L’économie canadienne a connu une forte dynamique jusqu’à la fin de 2020, mais la résurgence des cas et la réintroduction de mesures de verrouillage constituent un sérieux revers », a annoncé la banque centrale.

« La croissance au premier trimestre de 2021 devrait maintenant être négative », a déclaré la Banque, qui prévoit que le PIB se contractera encore de 2,5 % au premier trimestre de 2021, par rapport à ce qu’il était à la fin du mois de décembre. Cette baisse intervient après que l’économie a déjà reculé de 5,5 % l’année dernière.

Le court terme semble plus sombre qu’il y a quelques mois, mais la Banque du Canada pense toujours que le déploiement des vaccins cette année contribuera à un fort rebondissement de l’économie.

En fait, elle avance l’hypothèse d’un bond du PIB de 4 % pour l’ensemble de l’année 2021, et même de 4,8 % l’année prochaine.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante révèle qu’en raison des restrictions visant à freiner la propagation de la COVID-19, un propriétaire de petite entreprise sur six envisage de fermer définitivement. (Getty Images)

RCI avec CBC News et RCI

Catégories : Économie, Politique, Santé
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