La période hivernale au Canada rime avec grand froid et chute abondante de neige. L’un des épisodes marquants a été observé l’année dernière à Saint-Jean de Terre-Neuve où sont tombés plus de 76 cm de neige, ce qui a entraîné la fermeture de plusieurs services pendant six jours.
En 2019, les températures froides ont maintenu des bancs de neige presque à la même hauteur que les lignes électriques. Des images de personnes s’amusant sur les amoncellements de neige à quelques centimètres de ces lignes avaient circulé sur les réseaux sociaux, incitant Énergie Nouveau-Brunswick à émettre des avertissements sur les risques de blessures graves et d’électrocution.
Après que plusieurs régions du Québec eurent reçu de 10 à 40 cm de neige à la suite d’une dépression venant de la côte est des États-Unis, Hydro-Québec a tenu à sensibiliser le milieu scolaire de l’importance d’un meilleur encadrement des activités des jeunes dans les cours d’école.
La société d’État, qui distribue l’électricité au Québec et ailleurs en Amérique du Nord, a attiré l’attention du public en général sur la nécessité de respecter les distances sécuritaires avec les lignes et les installations électriques en tout temps, plus spécifiquement en période hivernale.
Les activités sont très nombreuses : batailles de boule de neige, luge, sculpture, fabrication de bonhomme de neige. Il ne faut pas perdre de vue que la neige mouillée peut représenter un danger près des fils électriques.
Malgré cela, il en revient aux gens de respecter les consignes de distanciation avec les lignes électriques et les autres installations.
« Nos installations sont tout à fait sécuritaires en tout temps. Le fait de créer des amoncellements de neige peut permettre aux enfants de se rapprocher des fils électriques. C’est ce qui crée le risque. Hydro-Québec tient à sensibiliser toute la population ainsi que les écoles afin qu’elles gèrent les amoncellements de neige de façon à les faire loin de nos installations. Nos équipes y voient et communiquent périodiquement avec la communauté pour s’assurer de maintenir cette vigilance lorsqu’il y a des chutes de neige plus abondantes », a-t-il affirmé.
Un fil électrique pend près du sol sous le poids de la neige. Photo : iStock
« Il ne faut pas s’approcher ou approcher un objet à moins de trois mètres des fils électriques […] Le courant peut circuler par induction jusqu’aux gens, particulièrement s’il y a des flocons de neige qui tombent », a souligné le porte-parole.
L’eau des précipitations sert ainsi de conducteur au courant électrique.
« Le corps humain est constitué à 70 % d’eau, il peut conduire facilement l’électricité », a observé Francis Labbé.
Il faut donc éviter de monter sur les amoncellements de neige lorsqu’il y a des fils électriques tout près.
« Si les gens repèrent un endroit où la situation est dangereuse, ils ne doivent pas hésiter à en aviser les autorités au 911 pour qu’ils sécurisent la zone. Nous rappelons qu’il ne faut pas non plus traverser les clôtures ceinturant les installations d’Hydro-Québec. » – Francis Labbé
Stratégie axée sur des campagnes publiques
Hydro-Québec demande aux établissements de bien informer les entrepreneurs chargés du déneigement de leurs installations sur les dangers de l’amoncellent de la neige près des fils électriques.
La société d’État a à cœur la sécurité des jeunes dans les écoles et de la population en général. Elle utilise plusieurs outils de sensibilisation aux risques. Que ce soit à la maison, dans les parcs, près des piscines et des stationnements, les messages d’Hydro-Québec touchent jusqu’à 45 000 élèves. De plus, elle joint le public avec des campagnes dans les médias chaque année et des informations plus orientées vers une clientèle considérée comme étant à haut risque.
« Nous avons un site Internet HQ section “Conseils de sécurité” qui représente une variété de situations qui pourraient représenter des risques et quoi faire pour les éviter […] Nous ne déplorons aucun incident du genre dans les écoles. Par contre, pour les travailleurs spécialisés tels les arboriculteurs, les camionneurs qui font de la livraison de marchandises, il y a un risque à travailler très près de nos installations et les statistiques le confirment. En moyenne, chaque année, quatre personnes du public perdent la vie après être entrées en contact, de façon directe ou indirecte, avec nos installations ou le produit de l’électricité. De plus, l’an dernier, une trentaine de personnes du public ont subi des blessures à la suite de contacts directs ou indirects avec nos installations », a soutenu M. Labbé.
Profiter de l’hiver en jouant sur la neige de façon sécuritaire, c’est tout à fait possible. « Cela signifie loin des voies passantes, des obstacles qui pourraient entraîner des blessures, loin de nos installations », a conclu le porte-parole.
Avec Hydro-Québec, Environnement et Changements climatiques Canada et un rapport de Radio-Canada sur la mise en garde au Nouveau-Brunswick en 2019.
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