La francophonie scientifique est une sorte de chaîne de connaissances construite par des collaborations entre des chercheurs dont la langue maternelle est le français, bien évidemment, mais aussi avec d’autres scientifiques incarnant le multilinguisme scientifique mondial.
Par ailleurs, pour que cette chaîne de connaissances en français fonctionne, il est essentiel de continuer de soutenir tout effort pour que les publications de haut niveau en langue française trouvent leur place, croient deux acteurs du milieu scientifique francophone.
Magda Fusaro, rectrice de l’Université du Québec à Montréal, et Slim Khalbous, recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie, se sont entretenus lors d’un midi du savoir organisé par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).
Ils ont discuté sur les perspectives de la production et de la diffusion des connaissances scientifiques en français.
En ce qui concerne la publication des recherches en français, la rectrice de l’UQAM s’est demandé quels sont les meilleurs moyens pour que les avancements scientifiques soient mieux partagés dans la francophonie.
Également établir, dans les disciplines, des formes des sciences ouvertes, qui vont permettre à ces réseaux de formateurs, d’étudiantes et étudiants, de chercheurs et de chercheuses, bien sûr, de pouvoir continuer leur recherche en français et de participer à l’excellence de l’éclosion d’autres formes. » Magda Fusaro
M. Khalbous a pour sa part dit qu’en effet, la francophonie scientifique n’est pas en opposition avec la production et la diffusion scientifique en d’autres langues, au contraire. Cependant, il est important de diffuser le savoir francophone en français.
De plus, force est de constater, a-t-il insisté, qu’il n’y a pas assez de soutien pour la publication scientifique francophone, les chercheurs sont malheureusement obligés de traduire leurs travaux pour pouvoir les publier.
La science est le meilleur vecteur pour que la collaboration entre le Nord et le Sud et entre le Sud et le Sud puisse se faire convenablement. » Slim Khalbous
Pour le recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie, dans les pays francophones, il y a un problème majeur qu’on constate depuis une vingtaine d’années environ.
La rectrice de l’Université du Québec à Montréal a de son côté insisté sur le fait qu’en ce qui concerne la recherche scientifique francophone, le fait de publier en français peut devenir, pour certaines disciplines, un facteur de contrainte.
Pour M. Khalbous et l’AUF, la nouvelle perspective devrait être dorénavant d’investir encore plus dans tout ce qui est support de publication de haut niveau pour la publication francophone.
Nous sommes en train de travailler sur cet aspect pour faire en sorte que les jeunes rêvent et pensent à nouveau au français [comme une option valide]. »Slim Khalbous
L’entretien a eu lieu le jeudi 4 février 2021 à midi. On peut visionner la totalité de cette conversation sur la page YouTube du CORIM :
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