Un déconfinement partiel commence cette semaine au Québec et en Ontario. Le Québec rouvrira certains commerces non essentiels à partir du 8 février, notamment les salons de coiffure, les magasins et les musées. (Sur la photo une femme pratique de la course à pied devant le musée de Beaux-arts de Montréal. (Photo : THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes)

Le Québec et l’Ontario entament un déconfinement prudent

Cette semaine, les deux provinces les plus populeuses du Canada, l’Ontario et le Québec, commencent l’assouplissement de certaines restrictions imposées aux citoyens en vue d’arrêter la propagation du coronavirus sur leur territoire. 

Au Québec

Le lundi 8 février, cette province, au deuxième rang des plus touchées après l’Ontario, a entamé un déconfinement partiel.

Les commerces non essentiels, tels que les coiffeurs, les bibliothèques et les musées, peuvent désormais rouvrir, tandis que certaines autres activités devront respecter les restrictions en vigueur dans chaque région, selon un code de couleurs.

Par exemple, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, le Bas-Saint-Laurent, l’Abitibi-Témiscamingue, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, la Côte-Nord et le Nord-du-Québec passent du rouge à l’orange.

Dans ces zones, les rassemblements en plein air jusqu’à huit personnes sont désormais autorisés. Les gymnases et les restaurants peuvent à nouveau accueillir les clients.

Dans le reste de la province, la limite pour les rassemblements en plein air est de quatre personnes.

Le premier ministre François Legault avait annoncé l’assouplissement de certaines des mesures restrictives, tandis que les critiques et les plaintes de divers secteurs commençaient à se généraliser, affirmant que les limites imposées nuisent à l’économie, surtout dans le cas des petites entreprises et des sociétés qui ont vu leurs revenus diminuer considérablement.

Deux personnes masquées marchent devant un magasin à Montréal, le dimanche 7 février 2021. (Photo : THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes)

M. Legault a dit que ces nouvelles directives visent à apporter un peu d’oxygène aux commerçants.

En revanche, dans les zones rouges, dont Montréal et ses banlieues, les restrictions continuent d’être appliquées de manière extensive. Cela empêche les théâtres, les restaurants, les bars et les gymnases de fonctionner.

Montréal et Québec abritent 90 % de la population de la province.

Le Québec compte actuellement 270 000 cas de coronavirus, derrière l’Ontario à 283 000, mais c’est l’endroit au Canada qui compte le plus de décès, avec 10 031.

La ville de Montréal présente la situation la plus compliquée, avec 98 388 personnes infectées, 5459 cas actifs, 88 546 patients guéris et 4383 décès.

En Ontario

(Archives) Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford (droite) avec la ministre des Soins de longue durée Merrilee Fullerton (gauche) et la ministre de la Santé Christine Elliott (centre) font le point sur le vaccin contre la COVID-19, à Toronto, le mardi 5 janvier 2021. (Photo : LA PRESSE CANADIENNE/Nathan Denette)

De son côté, l’Ontario reprendra quelques activités mercredi pour amoindrir les effets négatifs de la pandémie sur l’économie.

Notre priorité absolue sera toujours de protéger la santé et la sécurité de tous les particuliers, familles et travailleurs de la province. Cependant, nous devons également tenir compte des graves conséquences de la COVID-19 sur nos entreprises. C’est pourquoi nous avons écouté les propriétaires d’entreprises, et nous renforçons et modifions le Cadre pour permettre à un plus grand nombre d’entreprises de rouvrir en toute sécurité et de remettre les gens au travail.Doug Ford

M. Ford a aussi dit qu’en accord avec le médecin hygiéniste en chef, le gouvernement adoptera une approche régionale et maintiendra les mesures de confinement dans la plupart des régions, y compris le décret ordonnant de rester à domicile et toutes les mesures existantes de santé publique et de sécurité au travail.

Lorsqu’il sera possible de le faire en toute sécurité, le gouvernement fera progressivement passer chaque région du confinement au Cadre d’intervention pour la COVID-19 révisé et renforcé. Doug Ford

Le premier ministre a dit que son gouvernement a mis le Cadre à jour dans le but de soutenir la reprise économique et de permettre une approche sûre en matière de vente au détail.

Un client passe devant un étalage accueillant les clients de retour au centre commercial Bayshore à Ottawa, lors de sa première journée d’ouverture dans la phase 2 du plan de l’Ontario visant à lever les mesures de confinement mises en place en réponse à la pandémie de COVID-19, le vendredi 12 juin 2020. (Photo : LA PRESSE CANADIENNE/Justin Tang)

Les achats en personne seront permis, mais limités dans les zones du palier gris, notamment une limite de 25 % de la capacité dans la plupart des commerces de détail.

De plus, les mesures de santé et sécurité publiques dans les commerces de détail seront renforcées pour tous les autres paliers, a confirmé un communiqué officiel. Les personnes devront également porter un couvre-visage et maintenir une distance à l’intérieur des commerces, à quelques exceptions près.

D’autres mesures comprennent le port obligatoire d’un couvre-visage pour les personnes qui assistent à des événements publics organisés ou à des rassemblements (lorsque permis) si elles se trouvent à une distance de moins de deux mètres d’une autre personne qui ne fait pas partie de son ménage, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Toutes les autres exigences concernant les rassemblements sociaux et les événements publics seront maintenues.

Étant donné que la situation s’améliore plus rapidement dans certaines régions, le décret ordonnant de rester à domicile sera modifié et des décrets individuels seront pris pour chaque région, sauf pour les régions de Toronto, Peel et York. 

Il est proposé que le décret de maintien à domicile continuera de s’appliquer aux 28 régions de santé publique jusqu’au mardi 16 février. Pour les régions les plus touchées par le virus, il est proposé qu’il continuera de s’appliquer jusqu’au 22 février. Les décisions reposeront sur l’examen des tendances des indicateurs de santé publique à ce moment.

Le centre commercial Bayshore, à Ottawa, lors de sa première journée d’ouverture dans le cadre du plan de l’Ontario visant à lever les mesures de confinement mises en place en réponse à la pandémie de COVID-19. (Photo : LA PRESSE CANADIENNE/Justin Tang)

La prudence est de mise
Nous avons constaté certains progrès dans notre lutte contre la COVID-19, mais la situation dans nos hôpitaux reste précaire et les nouveaux variants constituent une menace considérable pour nous tous.

Alors que nous amorçons une transition prudente et progressive après le confinement de la province, nous avons créé un système de freinage d’urgence qui nous donne la flexibilité de contenir rapidement la propagation communautaire dans une région précise, ce qui nous fournira un niveau de protection supplémentaire. Christine Elliott, ministre de la Santé de l'Ontario

La ministre a dit reconnaître le risque que représentent les nouveaux variants. C’est pourquoi l’Ontario crée un « frein d’urgence » pour permettre la prise immédiate de mesures si une région de santé publique connaît une hausse rapide de la transmission de la COVID-19 ou si son système de soins de santé risque d’être débordé, a-t-elle dit.

Si cela se produit, le médecin hygiéniste en chef, en consultation avec le médecin hygiéniste local, peut conseiller de faire immédiatement passer une région au palier gris afin d’interrompre la transmission.

Sources : La Presse canadienne, le gouvernement du Québec et le gouvernement de l'Ontario. 

En complément :

Déconfinement : Justin Trudeau appelle les Canadiens à la prudence

Catégories : Politique, Santé
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