Le recul du français au Québec et au Canada interpelle la classe politique et les syndicats de travailleurs, dont la FTQ qui appelle à une action à la mesure du problème. Crédit : Istock

Recul du français : des mesures pertinentes attendues d’Ottawa et de Québec

La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s’inquiète du recul marqué de la langue française au pays. Son secrétaire général espère des gouvernements qu’ils adoptent des mesures pour y remédier de façon efficace.

Le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc, a indiqué dans un communiqué qu’au-delà de la volonté politique affichée par le gouvernement fédéral, il faut des mesures qui soient véritablement à la hauteur des enjeux.

Ottawa a déposé un document au Parlement pour la réforme de la Loi sur les langues officielles. C’est une initiative qui est saluée de partout au pays, surtout au Québec qui est considéré comme le berceau de la langue française en Amérique du Nord.

Malgré ce statut, cette langue est loin de se porter comme un charme dans cette province où l’anglais ne cesse de gagner du terrain.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a affiché la même volonté d’agir et de dépoussiérer la loi 101 qui régit l’usage du français.

Son projet de réforme à ce sujet est attendu avec ferveur à la FTQ. M. Bolduc a estimé que cette loi vieille de plusieurs décennies s’avère tout simplement impuissante face à la dégringolade du français au Québec et dans les milieux de travail.

C’est ainsi qu’il a émis le souhait de voir le gouvernement de la Coalition avenir Québec mettre en place les changements nécessaires pour inverser la tendance.

Du côté d’Ottawa, le fédéral a dit puiser des ressources dans cette loi désuète du Québec pour réformer la Loi sur les langues officielles au pays.

« Notre expérience nous dit que plusieurs des mesures proposées par le gouvernement fédéral, par exemple l’aspect volontaire des communications en français avec l’employeur, seront difficilement applicables. Sans coercition, la francisation n’a jamais réussi à faire son chemin », a souligné Denis Bolduc.

Il réitère l’importance pour tous, travailleurs comme employeurs, de se sentir concernés par l’objectif de faire avancer la langue française et d’agir en ce sens, d’où l’importance d’un pouvoir coercitif.

« C’est pourquoi nous demandons que les entreprises de 50 employés et plus mettent sur pied des comités de francisation prioritaires pour que les travailleurs et travailleuses puissent être les chiens de garde du français au travail », a-t-il ajouté.

Pour cette centrale syndicale qui représente plus de 600 000 travailleuses et travailleurs, c’est aussi une question de droit pour les membres de la fonction publique fédérale qui ne cessent de réclamer une possibilité de travailler en français.

« Ces travailleurs ont vécu le désengagement des gouvernements successifs qui ont toujours fait la sourde oreille face à leurs plaintes. Il est temps que ça change, il faut des gestes concrets. »

Le secrétaire général de la FTQ a ainsi interpellé Ottawa et souligné la nécessité d’accorder les mêmes droits aux travailleuses et travailleurs des entreprises de compétence fédérale sur le sol québécois. L’application de ces droits devrait relever uniquement de l’Office québécois de la langue française, a-t-il suggéré.

Avec des informations de la FTQ via CNW

Catégories : Société
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