Alika Lafontaine figure sur la liste des 30 médecins les plus influents du Canada, élaborée sur la base des commentaires des pairs.

Un premier président autochtone pour l’Association médicale canadienne (AMC)

Alika Lafontaine s’est distingué parmi quatre autres candidats, lors d’une élection qui a eu en ligne, du 11 au 25 février. C’est un homme pétri d’expérience qui sera à la tête de l’Association médicale canadienne (AMC) à titre de président désigné jusqu’en août 2022. Après cette date, il deviendra officiellement président de cette association qui regroupe les professionnels du secteur médical au Canada.

Ce sera une grande première dans l’histoire de cette association qui aura à sa tête un responsable issu des peuples des Premières Nations.

M. Lafontaine a été codirigeant de l’Alliance pour la santé autochtone, de 2013 à 2017, un projet de grande envergure visant la transformation de la santé, qui implique 150 Premières Nations ainsi que plusieurs organisations nationales de la santé.

Il s’est aussi illustré dans des postes de direction au sein d’organisations relevant du domaine de la santé, à l’instar de l’Alberta Health services, du collège royal des médecins chirurgiens du Canada et de l’Association des médecins autochtones du Canada.

En plus de ses multiples expériences, plusieurs éléments auront pesé d’un poids important dans l’élection de ce médecin anesthésiste qui a pratiqué à Grande Prairie, en Alberta.

Cet homme, d’ascendance anishnaabe, crie, métisse et insulaire du pacifique, est porté à la tête de l’AMC, dans un contexte difficile.

Celui-ci est marqué par la pandémie actuelle de COVID-19, mais aussi, et surtout par le racisme systémique et les iniquités qui en découlent, en ce qui a trait notamment aux services et aux soins de santé pour des membres de communautés autochtones, de groupes racialisés et autres groupes marginalisés, dans certains hôpitaux du Canada.

« Il […] est temps d’éliminer le racisme, le capacitisme, le classisme et tous les autres “ismes” qui imprègnent la culture du système de santé », a-t-il affirmé, dans un communiqué.

Dans le cadre de sa campagne, Alika Lafontaine a lancé une plate-forme anonyme qui permet aux personnes de dénoncer les pratiques malsaines dans le réseau de la santé. C’est aussi un site où les personnes marginalisés peuvent en apprendre davantage sur le réseau et recevoir l’aide dont elles ont besoin.

Sa campagne a été aussi axée sur la promotion de saines conditions de travail, la création d’un système de santé culturellement sécuritaire, ainsi que le contrat social des médecins.

Il a mis de l’avant l’importance d’instituer un permis d’exercice national de la profession de médecin au Canada. C’est, selon lui, ce qui permettra de mieux gérer les futures crises sanitaires.

« La mobilité, l’employabilité et la collaboration doivent exister dans un monde post-pandémique, tout comme la diminution du stress, de l’épuisement professionnel et l’amélioration du bien-être qui en résulteront », a souligné le natif du territoire du Traité no 4, au sud de la Saskatchewan.

Parmi les défis les plus urgents sur sa table, Dre Lafontaine devra contribuer à l’élaboration d’un nouveau plan stratégique.

Ce plan intitulé Impact 2040 met l’accent sur la promotion de l’équité, de l’intégrité, de l’inclusion et de la sûreté dans le système de soins de santé partout au Canada.

Avec des informations de l’AMC.

Lire aussi :

L’AMC affine sa stratégie de croisade contre la crise des opioïdes au Canada

Catégories : Autochtones, Santé
Mots-clés : , , , , , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.