Naoual Rahali a été nommée, en décembre 2019, directrice générale de l'Institut d’innovation en logistique du Québec - Photo : Courtoisie

Naoual Rahali a été nommée, en décembre 2019, directrice générale de l'Institut d’innovation en logistique du Québec - Photo : Courtoisie

Naoual Rahali, la femme à la tête de l’Institut d’innovation en logistique du Québec

Après une visite au Québec en 2005, Naoual Rahali est tombée amoureuse de la Belle Province et y a élu domicile quelques années plus tard en 2010. En décembre 2019, elle a été nommée directrice générale de l’Institut d’innovation en logistique du Québec. Tout un chemin parcouru.

« Le Canada a toujours été un rêve pour moi. Et puis je suis venue en visite à Montréal en 2005. Et là, j’ai découvert un peuple accueillant, ouvert. Ça m’avait donné envie de revenir», explique-t-elle en entrevue avec Radio Canada International.

En revenant au Maroc, son pays d’origine, elle a décidé de déposer une demande d’immigration au Canada et de poursuivre ses études en attendant la fin du processus de sélection.

Après avoir terminé ses études à l’École des sciences appliquées en ingénierie, elle est partie en France pour continuer sa formation.

Durant la troisième année de préparation de son doctorat, son dossier d’immigration au Canada a été accepté.

« Pour chaque réussite, il faut faire l’effort. Si l’on ne fait pas d’effort, il n’y aura pas de résultat. Moi, je me suis battue corps et âme! J’avais une stratégie. Il faut avoir une vision. Il ne faut pas placer la barre très haut au début. Il faut commencer quelque part puis définir la démarche et les étapes », dit Naoual Rahali

Elle saisit cette occasion et s’installe au Québec tout en continuant son doctorat en systèmes de traçabilité à distance, un domaine qui cadre parfaitement avec son futur travail à l’Institut d’innovation en logistique du Québec.

Toutefois, trouver un travail n’est pas une sinécure pour cette « surqualifiée » pour les postes auxquels elle postulait. Un concept qu’elle dit avoir compris avec le temps.

Au début, elle ne comprenait pas comment le Québec « faisait venir des compétences et des gens qualifiés sans qu’il y ait un marché de l’emploi pour eux. Comment les intégrer et en profiter économiquement »?

« C’est là que je m’étais dit qu’il faut contourner ces difficultés », se rappelle-t-elle.

Armée de ses connaissances en logistique, elle a bien analysé le marché québécois et a foncé directement à l’Institut d’innovation en logistique du Québec.

Elle a demandé à rencontrer le directeur  de l’époque, Louis Garceau. Son but n’était pas de postuler pour un travail, mais juste pour discuter de logistique et de traçabilité. Elle avait remarqué, à ce moment, le retard qu’accusait le Québec par rapport à l’Europe.

À la fin de cette discussion, le directeur, impressionné par son profil, lui a offert un poste. Elle serait chargée de projet pendant de longues années qui lui ont permis de parcourir le Québec et de découvrir sa culture et ses régions.

Après deux mois d’intérim, elle a été nommée, en décembre 2019, directrice générale de l’Institut.

Radio Canada International

Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés, Société
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