Un article du New York Times révélait en décembre dernier qu'une entreprise enregistrée au Québec et propriétaire d’un site pornographique aurait laissé publier sur ses serveurs de la pornographie juvénile - iStock / Jurgen Francois

Un article du New York Times révélait en décembre dernier qu'une entreprise enregistrée au Québec et propriétaire d’un site pornographique aurait laissé publier sur ses serveurs de la pornographie juvénile - iStock / Jurgen Francois

Québec : un portrait des entreprises qui hébergent de la pornographie juvénile

Le gouvernement Legault a annoncé la création d’un comité d’experts « chargé de produire un avis concernant la présence de pornographie juvénile sur les sites des entreprises enregistrées au Québec ».

La création de ce comité fait partie des 58 recommandations du rapport de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs.

Cette commission avait remis son rapport à l’Assemblée nationale au début de décembre dernier, au terme de 18 mois de travaux.

Le comité sera composé de représentants de ministères et d’organismes gouvernementaux, ainsi que des milieux policier et universitaire.

« Il aura le mandat de dresser un portrait de la situation et de soumettre des suggestions de mesures susceptibles d’aider à prévenir et à contrer ce phénomène », indique un communiqué du ministère de la Sécurité publique du Québec.

Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale - Photo : La Presse Canadienne / Jacques Boissinot

Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale – Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

« La diffusion de pornographie juvénile sur Internet est un acte criminel, et les entreprises enregistrées au Québec ont une responsabilité indéniable pour la freiner et l’enrayer. J’ai pleinement confiance en ce comité d’experts pour nous éclairer sur la situation actuelle et nous aider à déterminer les actions à prendre. La mise en place de cette mesure est un pas dans la bonne direction, mais nous poursuivons en parallèle les travaux sur l’ensemble des recommandations du rapport de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs. Ce dossier me tient particulièrement à cœur. » – Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique du Québec

Toujours au mois de décembre dernier, un article du New York Times mettait en cause une entreprise enregistrée au Québec, Mindgeek, propriétaire d’un site pornographique et qui aurait laissé publier sur ses serveurs de la pornographie juvénile.

Le ministère de la Sécurité du Québec indique qu’un plan d’action interministériel « est également en élaboration pour donner suite aux principales recommandations de la commission ».

« Celles-ci viseront à sensibiliser davantage la population, à intervenir efficacement auprès des victimes pour les aider à se reconstruire, mais aussi à effectuer des actions de prévention et de répression ciblées pour éviter les cas d’exploitation sexuelle en amont », ajoute la même source.

Dans une tribune publiée dans le journal La Presse, Pina Arcamone, la directrice générale du Réseau Enfants-Retour, a rappelé que « cette période pandémique est caractérisée par une hausse considérable des cas d’exploitation sexuelle de mineurs, notamment sur les réseaux sociaux. Selon les données fournies par le Centre national de coordination contre l’exploitation des mineurs de la GRC, une augmentation de 36 % des signalements a été observée de mars à mai 2020. »

Avec les informations du gouvernement du Québec

Catégories : Politique, Société
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