Statistique Canada a publié un outil qui permet de distinguer comment les enfants issus de certains groupes sociaux peuvent être plus touchés que d’autres par les incidences négatives de la COVID-19, et sur plusieurs plans.
Pour l’apprentissage à distance, cet outil montre que les enfants des Premières Nations, des communautés visibles et d’immigrants récents subissent ces effets de façon très importante.
Un facteur clé conditionne cet état de choses : le niveau du revenu familial. Plus il est bas, plus les familles et les élèves du primaire et du secondaire peuvent être touchés négativement.
Ainsi, avec la fermeture prolongée des écoles dans plusieurs provinces canadiennes pour freiner l’évolution de la pandémie, les experts craignent les répercussions de l’apprentissage à distance sur certains groupes de jeunes.
Selon les données de 2018, il a été prouvé que 1,2 % des ménages n’avait pas accès à l’Internet à la maison. Cette situation est plus grave dans le quartile de revenus plus bas (4,2 %), par rapport au quartile de ménages aux revenus plus élevés (0,2 %).
En ce qui concerne les appareils de connexion, 58 % des ménages ne disposaient pas du nombre d’appareils suffisants pour répondre adéquatement aux besoins de tous les membres de la famille qui doivent étudier ou travailler de la maison, observe Statistique Canada.
Les groupes mentionnés plus haut sont les plus susceptibles de figurer dans le quartile des ménages à faibles revenus.
Au-delà des problèmes liés à l’apprentissage à distance, les enfants en question peuvent être surreprésentés dans les groupes de décrocheurs.
En raison du manque de scolarité de leurs parents, ils ne reçoivent pas toujours l’aide et l’accompagnement nécessaires pour faire leurs devoirs.
Il convient également de prendre en considération les enfants présentant des besoins particuliers. Ils peuvent augmenter en raison de la difficulté des enfants à s’adapter à l’apprentissage à distance.
Selon les données de Statistique Canada, 58 % des parents avec des jeunes présentant ces difficultés sont inquiets pour leur réussite scolaire, contre 36 % des parents dont les enfants ne présentent pas de difficultés.
Il faut noter que les gouvernements ont mis en place des mesures pour résorber les écarts.
Au Québec, par exemple, des ordinateurs et des tablettes supplémentaires ont été proposés aux familles dans le besoin. Au fédéral, des aides diverses ont été accordées aux familles pour les accompagner au mieux.
Plus de détails dans le document suivant intitulé : Fermetures d’écoles et COVID-19 : outils interactifs
Lire aussi :
COVID-19 : rouvrir les écoles pour contrer les effets de ce boulet en éducation?
OMS : enfants et adolescents : des sacrifiés de la COVID-19 dans le monde?
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.