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COVID-19 : rouvrir les écoles pour contrer les effets de ce boulet en éducation?

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) tire la sonnette d’alarme sur un drame qui se trame dans le secteur de l’éducation, avec en toile de fond la pandémie de COVID-19. Celle-ci risque de marquer de manière durable plusieurs générations d’élèves en raison des restrictions.

La principale, les fermetures des écoles, a privé un enfant sur sept, soit 214 millions de jeunes, des trois quarts de leur scolarité.

Cette situation préoccupe l’UNICEF qui attire l’attention des gouvernements mondiaux sur la nécessité de rouvrir les écoles de manière sécuritaire. C’est ce qu’il faut pour inverser la tendance, soutient la directrice générale de l’organisation qui a lancé une initiative dénommée « Salle de classe de pandémie ».

« Cette salle de classe représente les millions de lieux d’apprentissage qui restent vides, beaucoup depuis presque un an. Au dos de chaque chaise vide se trouve un sac à dos vide qui incarne la mise en suspens du potentiel d’un enfant », affirme Henriette Fore, directrice générale de l’UNICEF, dans un communiqué.

C’est l’avenir de milliers d’enfants du monde qui est en jeu, a-t-elle ajouté. Avec sa présentation, l’UNICEF entend envoyer un message fort aux gouvernements, car il s’agit surtout d’une question de droits des enfants.

Les plus vulnérables n’ont pas accès aux outils d’apprentissage à distance, à une alimentation adéquate et à certains services d’hygiènes de base, notamment dans les pays les plus défavorisés, dans les zones de conflits et en situation de déplacement.

Dans certains pays, les écoles sont fermées depuis environ un an. Cela empêche les enfants d’interagir et d’avoir accès à certains services cruciaux pour leur apprentissage et leur développement.

La branche canadienne de l’organisation attend du gouvernement fédéral qu’il adopte un plan d’action de reprise post-COVID. Loin d’exiger un simple protocole, l’UNICEF souhaiterait voir Ottawa intégrer dans son plan des mesures concrètes en plusieurs volets : éducation, santé, protection des enfants et nutrition.

L’école est un socle de développement pour la jeunesse, d’où l’importance de procéder à des investissements conséquents.

Ces investissements doivent également comprendre la vaccination contre la COVID-19 pour les enseignants et les autres spécialistes du secteur de l’éducation. En procédant ainsi, on diminuera les risques de contamination communautaire et on maintiendra les écoles ouvertes.

« Des milliers de Canadiennes et de Canadiens, y compris des jeunes, lancent un message clair, à savoir que la réponse à la crise de la COVID-19 doit donner la priorité aux mesures assurant la sécurité de l’apprentissage en présentiel des jeunes et des enfants », a ajouté, pour sa part, David Morley, président et chef de la direction d’UNICEF Canada.

Soutenant qu’une année de plus de chamboulement dans l’éducation pourrait avoir des séquelles graves, à long terme, sur l’avenir des enfants, il a souligné la nécessité de placer le retour en classe dans les objectifs prioritaires partout dans le monde.

« Plus la durée de la déscolarisation de certains enfants est longue, plus grand est le risque que ces enfants ne retournent jamais à l’école quand les écoles rouvriront », a-t-il ajouté.

De récentes études au Canada montrent que plusieurs jeunes des niveaux postsecondaires et universitaires ont été en proie à des problèmes de santé mentale durant la pandémie.

D’autres ont démontré une faible volonté d’apprendre à distance. Les organismes qui interviennent auprès des communautés redoutent une augmentation des taux de décrochage scolaire au pays en raison de la COVID-19.

Avec UNICEF Canada

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