Les Iroquois Nationals (CBC)

L’équipe iroquoise de crosse entend se rendre aux Jeux olympiques

Alors que certaines pressions politiques se font sentir au Canada pour boycotter la tenue des Jeux olympiques en Chine l’an prochain, des Iroquois au pays souhaitent non seulement y être présents, mais le faire sous leur propre drapeau reflétant leur identité autochtone. Cela se fera avec la complicité du CIO qui initialement s’est opposé au projet.

Tout à commencé il y a trois ans lorsque le Comité international olympique a accordé au sport de la crosse un statut de discipline provisoire en vue des Jeux de 2028 à Los Angeles. La redoutable équipe iroquoise – troisième au Championnat du monde de 2018 composée de joueurs américains et canadiens -nétait pourtant exclue du calendrier des compétitions aux Jeux Mondiaux de 2022, une étape préalable aux Jeux olympiques.

Les responsables estimaient que l’équipe de la Confédération haudenosaunee ne représentait pas une nation souveraine distincte du Canada ou des États-Unis. Les Iroquois ou Haudenosaunee, comprennent six nations amérindiennes de langues iroquoiennes, vivant historiquement dans le nord de l’État de New York aux États-Unis, au sud du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent.

Volte-face face aux pressions

Devant les protestations et le retrait de l’équipe d’Irlande, la Fédération internationale de crosse et l’Association internationale des Jeux mondiaux sont revenues sur leur décision et ont maintenant donné une place aux Iroquois.

Si cette décision reflète le climat politique changeant envers les autochtones, elle reconnaît aussi l’importance de la nation iroquoise dans la pratique de ce sport.

Sans ces autochtones, le jeu de crosse n’existerait tout simplement pas.

Cérémonie d’ouverture du championnat du monde de crosse en salle 2015. (Iroquois Nationals)

Les Iroquois sont les inventeurs de ce sport bien que de nombreuses Premières Nations ont joué à leur propre version de la crosse.

Des centaines de joueurs autochtones pouvaient s’affronter sur un terrain de plusieurs kilomètres, avec des matchs d’une durée de plusieurs jours.

Dans les années 1860, des règles de crosse normalisées ont été élaborées par un dentiste montréalais, William George Beers qui a publié un livre de règles où l’on pouvait lire « Aucun [Autochtone] ne doit jouer dans un match pour un club blanc, sauf accord préalable ».

RCI avec La Presse canadienne

Catégories : Autochtones, International, Politique, Sports
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