Les Canadiens Michael Spavor (à gauche) et Michael Kovrig sont accusés d'espionnage par la Chine. Photo : Facebook

Les procès commencent pour les deux Canadiens détenus en Chine pour espionnage

Après plus de 27 mois d’emprisonnement en Chine, les Canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor seront maintenant jugés pour espionnage.

La détention de Kovrig et de Spavor est largement perçue en Occident comme un acte de représailles de Pékin pour l’arrestation au Canada d’une femme d’affaires chinoise accusée par les États-Unis de multiples crimes de nature économique.

Ils ont été arrêtés en Chine le 10 décembre 2018, neuf jours après que Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei Technologies, a été arrêtée à son atterrissage à Vancouver.

Meng, dont l’audience d’extradition aux États-Unis est en cours, est assignée à sa résidence vancouvéroise depuis 2018.

Le Canada sera aux côtés des deux accusés

« Notre ambassade à Pékin a été informée que les audiences de Michael Spavor et Michael Kovrig devaient avoir lieu respectivement les 19 et 22 mars « , a déclaré dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères, Marc Garneau.

« Nous estimons que ces détentions sont arbitraires et nous restons profondément troublés par le manque de transparence entourant ces procédures. »

M. Garneau a dit que mettre fin à la « détention arbitraire » des deux Canadiens demeure une priorité absolue pour le gouvernement libéral, et qu’Ottawa continuera d’apporter son soutien aux deux hommes pendant le procès.

« Spavor et Kovrig, conformément à la Convention de Vienne sur les relations consulaires et à l’Accord consulaire Chine-Canada, ont également demandé à assister au procès », a-t-il précisé.

La nature des accusations portées contre les deux « espions » canadiens

Michael Kovrig, un ancien diplomate canadien qui a travaillé pour l’International Crisis Group (ICG), est accusé par les autorités chinoises d’avoir « volé des informations et des renseignements sensibles par le biais de contacts en Chine depuis 2017 ».

Michael Spavor, un homme d’affaires basé à Pékin et spécialisé dans la Corée du Nord, est accusé d’avoir fourni des renseignements à Kovrig.

Les responsables chinois n’ont pas divulgué de preuves contre les deux hommes ni d’informations détaillant leurs crimes présumés, mais ont déclaré que « les faits sont clairs et les preuves sont solides. »

Les Américains solidaires des Canadiens

Le procès des deux Michael se déroulera alors que des responsables américains et chinois se rencontrent en Alaska. C’est la première fois que de telles discussions de haut niveau ont lieu depuis que Joe Biden est devenu président.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, qui représentera Washington à la réunion, s’est déjà exprimé en faveur des deux Canadiens, appelant à leur libération « immédiate et inconditionnelle. »

La vice-présidente Kamala Harris a affirmé à M. Trudeau lors d’un appel téléphonique en février que Washington était « fortement solidaire du Canada concernant la question des deux citoyens canadiens injustement détenus par la Chine ».

Le mois dernier, le parlement canadien a approuvé une motion non contraignante accusant la Chine de commettre un génocide contre ses minorités musulmanes dans la région occidentale du Xinjiang, ce qui a tendu encore plus les liens entre les deux pays.

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RCI avec CNN et CBC

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