Des experts de la Haute autorité de santé en France ont émis un avis qui laisse percevoir la persistance du doute en ce qui a trait aux effets négatifs du vaccin d'Astrazeneca. Crédit : Istock

Limiter AstraZeneca aux 55 ans? La Haute autorité de santé en France le suggère

La polémique autour de ce vaccin suédo-britannique ne désemplit pas. Après sa suspension dans une quinzaine de pays en Europe, en raison de possibles effets secondaires, et le feu vert donné par la suite par l’Agence européenne du médicament, cette nouvelle recommandation vient une fois de plus jeter une ombre de doute sur ce vaccin.

L’Agence européenne du médicament a notamment souligné qu’Astrazeneca est « sûr et efficace ». Il permettrait d’agir sur les formes graves de COVID-19 et de prévenir jusqu’à 94 % des hospitalisations, entre 28 et 34 jours après la première dose.

Mais, les experts de la Haute autorité de santé émettent une réserve pour ce qui est des effets indésirables. Le doute est loin d’être totalement dissipé en ce qui concerne le lien de causalité entre ce vaccin et les effets secondaires observés.

Selon les différents pays qui ont rapporté ces effets, les patients qui ont été inoculés ont subi par la suite des thromboses. Quelques-uns en sont décédés, dont des personnes  âgées de 55 ans et plus.

C’est ainsi qu’en attendant de pousser les analyses plus loin sur les relations entre le vaccin et les décès, les experts de la Haute autorité de santé recommandent de « limiter l’utilisation d’Astrazeneca aux 55 ans ».

Ils suggèrent que les sujets de moins de 55 ans éligibles à la vaccination soient vaccinés avec des vaccins à ARN messager.

L’avis de ces experts est publié le 19 mars, alors que le Canada a résolu de poursuivre l’utilisation d’Astrazenenca dans sa campagne de vaccination en cours.

Mais, le premier ministre Justin Trudeau s’est voulu rassurant. Au cours des derniers jours, il a précisé que les doses utilisées ne font pas partie du stock qui est inoculé aux personnes en Europe.

Le Québec a enregistré un taux record de participation jeudi, avec 38 459 personnes vaccinées.

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a réitéré vendredi l’importance d’augmenter la cadence de la vaccination. Il faut être capable de faire face au pic à venir dans les prochains mois, a-t-il affirmé.

M. Dubé a indiqué par ailleurs que la province compte impliquer les entreprises dans cette campagne en vue d’une collaboration novatrice avec le réseau de la santé.

« Je pense que le réseau de la santé a démontré comment il a porté les Québécois au bout des bras depuis un an maintenant. Je crois qu’on doit mettre tous les efforts à contribution […] Ça, c’est vraiment une première au Québec où on met ensemble le savoir-faire du réseau de la santé, mais aussi […] comment la contribution des entreprises peut venir être complémentaire aux efforts du réseau de la santé ». – Christian Dubé

Son plan à ce sujet a été favorablement accueilli par le Conseil du patronat du Québec (CPQ) et la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Dans un communiqué, le vice-président pour le Québec de la FCEI, François-Vincent, a lancé un appel à l’inscription sur le site du gouvernement des entreprises qui souhaitent participer.

Pour sa part, Karl Blackburn, le président du CPQ, a souligné l’importance de faire de cette campagne un succès. Elle permettra de tourner la page de longs mois de crise sanitaire.

Avec des informations de France Inter, des gouvernements du Canada, du Québec, du CPQ et de la FCEI.

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Catégories : Santé
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