C’est du moins ce qui découle d’une étude Maru – Matchbox, réalisée pour le compte de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
Commentant cette étude, Jasmin Guénette, le vice-président aux affaires nationale de la FCEI, a affirmé que la pandémie aura été un élément déclencheur qui a contribué à accélérer le virage numérique pour plusieurs petites et moyennes entreprises (PME) au pays.
Celles-ci ont ainsi eu l’occasion de faire preuve d’innovation pour mettre en vitrine et promouvoir leurs produits auprès de différentes clientèles.
Parmi les défis qu’il a fallu pour plusieurs relever, il y a la recherche et la fidélisation des clients, la publicité et le référencement en ligne, l’utilisation des différentes applications dans le but de réaliser ces objectifs.
« Ce que nous avons constaté au cours des douze derniers mois, c’est qu’il y a des entreprises qui ont transféré une part importante de leurs activités en ligne. À l’échelle du Canada, la situation a été particulièrement difficile pour plusieurs entreprises à cause de la pandémie. Seuls 67 % sont complètement ouvertes aujourd’hui, et 31 % seulement des PME ont des revenus normaux. Du fait que les ventes ont baissé, les chiffres d’affaires sont également en baisse », a-t-il observé.
La situation est davantage préoccupante dans certaines grandes métropoles comme Toronto et Montréal, où un grand nombre de PME sont restées fermées pendant longtemps, en raison des mesures restrictives plus sévères, a commenté M. Guénette.
Certaines continuent d’être sous le poids de ces mesures, en raison des restrictions toujours en place dans des localités plus durement frappées par la COVID.
« Depuis 12 mois, il y a eu peu ou pas de visites dans les magasins, ce qui a contraint les PME à se tourner vers la vente en ligne. Cela a supposé des investissements supplémentaires pour l’achat de nouveaux équipements informatiques ». – Jasmin Guénette.
Les PME n’ont pas vécu les mêmes niveaux de difficulté durant cette transformation. Il a fallu pour plusieurs composer avec la présence en ligne de plus gros joueurs qui ont des moyens colossaux, des services essentiellement dédiés au marketing, et qui investissement massivement dans la publicité.
Dans l’ensemble, seuls 2 % des PME disent vouloir maintenir ce modèle d’affaires après la pandémie. C’est un taux peu significatif évocateur de l’engouement suscité par la vente en ligne auprès des PME nationales. Elles sont à présent 25 % qui souhaitent adopter ce type de commerce même après la pandémie au regard du succès observé jusqu’ici, a mentionné le vice-président.
En effet, le commerce en ligne permet l’augmentation des revenus et l’amélioration de la compétitivité des PME. C’est ce qui découle de l’analyse des arguments évoqués en première linge pour justifier l’attachement à la vente par Internet. Mais pour 40 % des commerçants, le plus gros défi c’est trouver la clientèle.
Celles qui souhaitent poursuivre leurs activités en ligne peuvent compter sur l’aide de Google qui promet de mettre gracieusement à leur disposition une plate-forme en ligne dénommée Grow My Store. Celle-ci pourra leur fournir des analyses, des conseils personnalisés et autres données indispensables à l’amélioration de leur présence sur Internet.
M. Guénette s’est également permis quelques conseils aux PME sur cette voie.
« Ne pas avoir peur de parler à des professionnels ». a-t-il souligné.
« Les PME peuvent travailler avec des fournisseurs, aménager un espace client agréable sur leur lieu physique de vente, mais en ce qui concerne le commerce en ligne, cela peut s’avérer un peu plus difficile, d’où l’importance de travailler avec des professionnels, de faire appel à des plateformes spécialisées. C’est pourquoi il est important de rejoindre Google Canada et son algorithme gratuit. », a conclu Jasmin Guénette.
Selon un communiqué de la FCEI et une entrevue avec Vincent Guenette, vice-président pour le Québec
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