La polémique enfle, Astrazeneca est loin de faire l’unanimité. Le Comité national d’immunisation mis en place au fédéral a émis un avis de pause pour les 55 ans et moins aux provinces canadiennes, le temps d’y voir plus clair. Crédit : Istock

Astrazeneca : pause suggérée au Canada pour les personnes en dessous de 55 ans.

C’est le Comité consultatif national d’immunisation qui a recommandé cette pause, alors que la controverse autour de ce vaccin suédo-britannique est loin de s’estomper.

CBC a rapporté lundi que l’Ile-du-Prince-Édouard a décidé de suspendre temporairement l’administration du vaccin Astrazeneca-Oxford, en attendant des informations supplémentaires de Santé Canada et du Comité consultatif national d’immunisation.

En effet, cette province avait amorcé la vaccination des 18-29 ans qui travaillent directement avec le public.

Le vaccin était administré dans les pharmacies, parallèlement à la campagne dans les cliniques de vaccination.

Cette décision est intervenue alors que certaines régions de la province sont en rupture de stock, après un approvisionnement initial de 2000 doses.

6000 doses supplémentaires sont attendues dans cette province au moment où le Comité consultatif national d’immunisation a formulé sa recommandation chez les moins de 55 ans, et ce, pour des raisons de santé.

Ce sont en tout 1,5 million de doses de ce vaccin qui sont attendues au Canada mardi. Ces doses proviendront des États-Unis. Le voisin du Sud a consenti de prêter ses doses de vaccin au Canada dans le but de l’accompagner dans la campagne de vaccination en cours.

Selon les données de la santé publique du Canada, ce sont plus de 5 millions de personnes qui ont été inoculées au pays à ce jour. 11,6 % de la population ont reçu au moins une dose de vaccin.

Les vaccins administrés intègrent ceux de Pfizer, de Moderna et d’Astrazeneca, en attendant ceux de Johnson & Johnson. Ils figures sur une liste approuvée par Santé Canada.

L’adhésion à la vaccination varie d’une région à l’autre au pays. À Toronto, par exemple, on a entendu le maire John Tory lancer un appel au public en vue de l’accroissement de sa participation à la campagne.

Dans certaines cliniques, tout serait fin prêt : médecins et doses de vaccins n’attendraient que les personnes qui se présenteraient au compte-goutte.

« Des centaines de rendez-vous restent disponibles », a affirmé M. Tory à CBC.

Dans l’ensemble, la forte présence des variants dans les provinces canadiennes fait craindre les incidences d’une troisième vague de la pandémie. L’Ontario y est de plein pied depuis quelques jours.

Au Québec où la propagation du variant britannique prend des proportions de plus en plus inquiétantes, le premier ministre François Legault s’est voulu rassurant. Il a réaffirmé sa volonté d’aller de l’avant avec la levée progressive de certaines mesures restrictives, au regard d’un impact peu significatif jusqu’à présent sur les hospitalisations et les décès. Il a néanmoins appelé au respect des mesures barrières..

Lundi, le retour en présentiel dans les salles de classe a eu lieu pour les élèves de 3e, 4e, et 5e secondaire en zone rouge.

Des experts scientifiques ont pourtant mis en garde sur le fait que les variants vont poser un défi, notamment pour le ralentissement de la hausse anticipée du nombre de cas, des hospitalisations et des décès. C’est ainsi qu’ils ont réitéré la nécessité de maintenir les mesures de prévention. Le ministre de la Santé du Québec a affirmé plus tard lundi que la province était elle aussi déjà plongée dans la troisième vague.

Dans la foulée, on a appris, par communiqué du ministère de la Santé et Services sociaux du Québec, que le vaccin d’Astrazeneca ne sera plus administré aux 55 ans et moins. La décision a été prise sur la base de la recommandation du Comité national consultatif d’immunisation. 11 000 milles doses d’Astrazeneca ont été inoculées aux personnes dans cette province, mais aucun cas de thrombose n’a été rapporté. Comme à l’Île-du-Prince-Édouard, certains rendez-vous pour ce vaccin seront reportés au Québec.

Il faut rappeler que le vaccin d’Astrazeneca a fait l’objet de débats, ces dernières semaines, en raison de liens possibles avec les décès et cas de thrombose rapportés chez certains patients inoculés, notamment dans une dizaine de pays en Europe.

Certains de ces pays ont suspendu ce vaccin avant de le remettre en circulation, après que l’Agence européenne du médicament eut mené une enquête. Celle-ci a permis de se prononcer sur les avantages qui seraient plus importants que les inconvénients.

Malgré cette observation, une nouvelle étude européenne a mis en exergue le fait qu’Astrazeneca devrait être limité aux 55 ans et plus, car les cas de caillots dans le sang ont concerné davantage les 55 ans et moins.

Selon des informations de CBC, du ministère de la Santé du Québec, de France Inter et de l’Agence européenne du médicament.

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Catégories : Société
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