Huit femmes ont été tuées au Québec en huit semaines sur un total de 13 depuis le début de la pandémie de la COVID-19.
Ce triste bilan a fait sortir des centaines de manifestantes et manifestants à travers le Québec.
Une mobilisation à laquelle a appelé l’actrice et autrice Ingrid Falaise avec le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, de l’Alliance des maisons de 2e étape et de l’R des centres de femmes.
Ce décompte est « horrifiant », selon Ingrid Falaise qui est elle-même une survivante de la violence conjugale.
À Montréal, lors de la marche qui a sillonné les rues de la ville, on pouvait lire sur pancartes: « On ne tue jamais par amour, et « Plus écoutées mortes que vivantes ».
Dans une déclaration à La Presse canadienne, l’une des participantes, Noémie a expliqué qu’« en donnant ma voix et en participant à des événements comme celui-ci, pour qu’on en parle. Pour qu’on n’ait pas peur d’en parler, qu’on n’ait pas honte que ce soit arrivé. »
La femme a déjà subi de la violence conjugale à un moment où elle était enceinte.
« Je m’en suis sortie, mais on ne s’en sort jamais réellement, parce que le système de justice n’est pas fait pour les victimes, il est fait pour les bourreaux. », a-t-elle ajouté.
Toujours à Montréal, une minute de silence a été observée à la mémoire des 13 femmes tuées et leurs noms ont été lus : Johanne Corriveau, Sylvie F., Francine Lussier, Mary Saviadjuk, Françoise Côté, Elisapee Angma, Marly Édouard, Nancy Roy, Myriam Dallaire, Sylvie Bisson, Nadège Jolicoeur, Kataluk Paningayak-Naluiyuk et Rebekah Harry.
Les organisatrices de cette mobilisation ont interpellé « le gouvernement sur l’importance d’agir autant à court terme, pour renforcer le filet de sécurité autour des femmes et des enfants victimes de violence conjugale, qu’à long terme, pour prendre un virage sociétal et en arriver à un changement des mentalités en profondeur. »
« Face à la surreprésentation des femmes autochtones et des femmes noires dans les récents féminicides, nous pressons le gouvernement de mettre en place des mesures spécifiques et adaptées aux réalités de celles qui se situent à la croisée des oppressions, tout en étant à l’écoute des personnes et des groupes concernés. Tant que toutes les femmes ne seront pas en sécurité, nous ne pourrons pas crier victoire. », indique un communiqué des organisatrices.
Avec les informations de la Presse Canadienne et Radio-Canada
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