Amnistie internationale a publié son rapport sur la peine de mort dans le monde en 2020. Il en ressort que malgré la pandémie et la tendance à la baisse des exécutions, plusieurs pays ont perpétué, voire exacerbé ce que cette organisation considère comme « le témoignage d’un mépris terrifiant pour la vie humaine, dans un contexte où le monde cherche à protéger la population face à un virus mortel ».
Cinq pays émergent comme étant les plus enclins à utiliser la peine capitale.
La Chine figurerait en première ligne, malgré une absence de données précises en raison du manque de transparence des autorités.
Suivent dans ce classement :
- l’Iran : 246 exécutions
- l’Égypte : 107
- l’Irak : 45
- l’Arabie saoudite : 27
L’organisme constate que quatre pays d’Afrique et du Moyen-Orient (Iran, Irak, Arabie saoudite et Égypte) à eux seuls représentent 88 % de toutes les exécutions commises dans le monde.
Globalement, la tendance générale est à la baisse, avec 26 % moins d’exécutions en 2020 par rapport à 2019.
En comparaison au pic de 1634 exécutions enregistrées dans le monde en 2015, cette baisse en 2020 est de 70 %.
Il convient d’observer que les chiffres de certains pays, où ils sont classés secret d’État, ne sont pas pris en considération. Il s’agit de pays comme la Chine, la Corée du Nord, la Syrie et le Vietnam.
Le rapport d’Amnistie internationale souligne également le fait qu’après plusieurs années d’abolition au niveau fédéral, l’ancienne administration de Donald Trump aux États-Unis a rétabli la peine de mort, ce qui a conduit à 10 exécutions en moins de 10 mois.
On dénombre 18 pays qui ont procédé à des exécutions en 2020.
Le Canada fait partie des pays qui ne pratiquent pas la peine de mort.
Un cas, particulier, celui de la Chine, où des personnes ont été exécutées pour avoir porté atteinte aux restrictions de la santé publique dans le cadre de lutte contre la COVID-19.
Au moins 1477 condamnations à mort ont été recensées dans le monde en 2020. C’est une diminution de 36 % par rapport à 2019. Trente pays se sont illustrés sur les 54 où les sentences capitales ont été recensées. Amnistie internationale justifie cette baisse par le fait qu’il y a eu des retards et des reports concernant les procédures judiciaires en raison de la pandémie.
Plusieurs pays, dont le Kazakhstan et le Tchad, et l’État du Colorado, aux États-Unis, ont rejoint les rangs de ceux qui ont aboli la peine de mort.
En avril 2021, ce sont en tout 108 pays qui ont aboli la peine de mort pour les crimes et 144 qui l’ont fait en droit ou en pratique.
Par ailleurs, 123 pays ont soutenu l’appel de l’Assemblée générale des Nations unies en faveur du moratoire sur les exécutions.
Plus de détails dans le rapport
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