Le secteur privé au Canada paie le prix fort des mesures restrictives liées à la pandémie de COVID-19. Le taux de chômage y a connu une augmentation de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 8,1 %. Les pertes frappant davantage les jeunes et les femmes, notamment dans le commerce de détail, la restauration, l’hébergement, l’information, la culture et les loisirs. Crédit : Istock

207 000 emplois perdus au Canada au mois d’avril

Selon la plus récente Enquête sur la population active (EPA) de de Statistique Canada, faite du 11 au 17 avril, les restrictions imposées par la pandémie de COVID-19 ont eu des impacts importants sur les emplois au pays. (Ces données n’incluent pas les territoires).

On parle d’une perte de 207 000 emplois, soit une baisse de 1,1 %, et un taux de chômage en hausse de 0,6 point de pourcentage pour atteindre 8,1 %.

Les pertes concernent davantage l’emploi à temps plein, avec 129 000 postes en moins, soit -0,8 %. Quant aux emplois à temps partiel, ce sont 78 000 postes qui ont été perdus.

Le nombre de personnes qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles se situe à 288 000, soit +27,2 %. Le total des heures travaillées a reculé de 2,7 %.

Les raisons qui justifient cette baisse sont notamment les diminutions enregistrées dans les services d’enseignement, les services d’hébergement (-59 000) et de restauration, l’information, la culture et les loisirs (-26 000), ainsi que le commerce de détail (-84 000).

L’Ontario et la Colombie-Britannique comptent le plus grand nombre de pertes d’emplois en avril. On sait que dans ces provinces, plusieurs mesures restrictives sont entrées en vigueur dès le 30 mars.

En raison de l’explosion de cas de COVID-19, l’Ontario a obligé les personnes à rester chez elle et a limité les capacités de plusieurs entreprises non essentielles tout en permettant le ramassage en bordure de chemin et les livraisons à domicile. En Colombie-Britannique, les limites ont frappé les secteurs de la restauration et du sport intérieur.

Le Québec a aussi subi les effets de ces restrictions. Elles ont touché davantage les activités commerciales avec le prolongement du couvre-feu et le retour à l’enseignement à distance dans certaines régions.

Selon l’enquête de Statistique Canada, le taux de sous-utilisation de la main-d’œuvre des personnes aptes à travailler a augmenté de 2,3 points de pourcentage. Photo : iStock

Hausse du taux de chômage au Canada depuis 27 semaines

De façon générale, les jeunes de 15 à 24 ans sont les plus touchés. Au moins, 101 000 postes ont disparu dans cette tranche d’âge, soit -4,2 %. Chez les 25 à 54 ans, on enregistre un recul de 48 000 (-0,4 %), et de 58 000 chez les 55 ans et plus (-1,4 %). La baisse concerne surtout les emplois à temps plein. (-45 000, soit -1,4 %).

Les minorités visibles sont surreprésentées avec une augmentation de 0,5 point de pourcentage pour atteindre 9,9 %, selon les données non désaisonnalisées.

Il faut noter que les pertes ne concernent pas les emplois dans les administrations publiques. En avril, il y a eu une bonification de 15 000, notamment dans les services professionnels, scientifiques et techniques, finances et assurances, services immobiliers, services de location.

On observe, depuis environ 27 semaines ou plus, une augmentation de personnes au chômage au Canada. Ce sont en tout 486 000 pertes d’emploi qui ont été enregistrées durant cette période en raison de mesures de santé publique plus strictes.

Selon une enquête de Statistique Canada

Sur le même sujet :

Bon inattendu de l’emploi en mai, mais le chômage atteint un niveau record

Lutte des étudiants pour trouver un emploi d’été dans une économie ébranlée

COVID-19 : l’Alberta projette un taux de chômage de 25 % (avril)

Catégories : Société
Mots-clés : , , , , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.