Jason Kenney, le premier ministre albertain, a affirmé mardi que même si sa province est prête à affronter le fardeau médical lié à la COVID-19, le taux de chômage pourrait atteindre 25 % à cause des cours du baril de pétrole qui sont à un creux historique. Un chiffre obtenu selon lui par des sondages et des analyses.
En Alberta, l’économie subit les contrecoups de la guerre des prix du baril de pétrole que se livrent la Russie et l’Arabie saoudite depuis le début de 2020. De plus, les entraves aux projets d’agrandissement et de construction de nouveaux oléoducs ont miné les finances de cette province encore très dépendante des revenus de son secteur pétrolier provenant des sables bitumineux.
M. Kenney d’ailleurs a expliqué mardi, lors d’une conférence électronique de l’Association canadienne des producteurs pétroliers (CAPP), que le confinement lié à la crise du coronavirus avait un impact dévastateur sur l’économie albertaine. Il a ajouté que si le taux de chômage grimpe à 25 %, cela serait le pire taux jamais enregistré au pays depuis que les données sur l’emploi sont recensées.
Deux scénarios très différents face à la COVID-19
En fin de journée, Jason Kenney a pris la parole, seul à la télévision, pour partager avec les Albertains deux scénarios quant à la propagation du coronavirus dans les prochaines semaines.
Selon le plus probable, l’Alberta serait au pic de l’épidémie à la mi-mai et pourrait faire face à 800 000 infections. Et entre 400 et 3100 décès pourraient survenir. Un autre scénario plus sombre, mais moins probable, prédit que le sommet de la courbe serait atteint au début de mai. Et que les pertes de vie pourraient se chiffrer entre 500 ou 6600 personnes.
Le premier ministre de l’Alberta a rappelé à ses concitoyens que ces scénarios ne sont pas des chiffres définitifs, et les a invités à les voir comme un défi. Il a précisé que les mesures de confinement et de distanciation physique se poursuivront jusqu’à la fin mai.
Avec des informations de CBC et La Presse canadienne
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