Le 19 septembre, au Québec, tous les Cambodgiens d’origine rendront hommage à leurs ancêtres, amis et familles disparus.
Ils commémoreront les crimes contre l’humanité commis au Cambodge entre 1975 et 1979 par le régime khmer rouge, au pouvoir.
Ce terrible génocide a fait 2 millions de victimes.
Plusieurs de ceux qui ont survécu à ces horreurs ont fui le pays pour se réfugier à l’étranger. Un certain nombre est venu au Canada.
Entre 1980 et 1992, 18 602 réfugiés cambodgiens, provenant de camps thaïlandais, se sont installés dans les régions urbaines du Canada, que ce soit Vancouver, Calgary, Edmonton, Toronto, Ottawa ou Montréal.
La majorité d’entre eux ont d’ailleurs choisi la métropole québécoise. Ayant vécu au Cambodge à l’époque du protectorat français, ils en maîtrisaient déjà la langue.
Lors du recensement canadien de 2006, 25 245 personnes se sont déclarées d’origine cambodgienne.
De ce nombre, 10 170 personnes vivaient au Québec. Plus de 60 pour cent d’entre elles étaient nées à l’étranger.
Si l’adaptation dans leur pays d’accueil a été difficile au départ, les Cambodgiens ont fini par s’intégrer, sans jamais oublier d’où ils venaient.
Et beaucoup d’entre eux se sont engagés à sensibiliser la population canadienne aux atrocités commises par les Khmers rouges.
Ils se sont aussi engagés à préserver et à promouvoir la culture khmère auprès de leurs enfants et à favoriser l’échange socioculturel avec leur communauté d’accueil.
Les Cambodgiens ont formé des organisations communautaires et des associations partout au pays, dont une importante à Montréal née de la fusion de la Communauté Angkorienne du Canada, un organisme mis sur pied en 2001 et de Khemara, Centre d’Histoire et de Civilisation Khmères, créé en 2007 à l’Université Concordia de Montréal, dans le cadre du projet « Histoires de Vie Montréal ».
En 2014, le Centre Khemara nait de la fusion de ces deux entités.
Depuis 2009, le Festival Cambodgien se déroule au parc Jean-Drapeau à Montréal, dans le cadre des Week-ends du monde. En 2016, ce festival aura lieu le 9 juillet.
Nathalie Désilets
Bonjour,
Je suis professeur de français et j’ai une élève cambodgienne de 18 ans dans ma classe. Elle n’est arrivée que depuis 3 mois à Montréal. Elle se sent un peu isolée et dans le but de garder le moral, elle aimerait se nouer d’amitié avec des gens de sa communauté et de son âge. De plus, elle dit être intéressée par le bénévolat car elle aimerait s’intégrer à la société québécoise et pouvoir y trouver sa place. Pour le moment, elle parle très peu le français mais elle s’exprime bien en anglais et évidemment en khmer. Que lui conseillez-vous ?