Chaque année en mai, les Canadiens célèbrent le Mois du patrimoine asiatique dans le but de souligner les réalisations des Canadiens d’Asie.
Cette année 2017, alors que les Canadiens célèbrent le 150 anniversaire de la Confédération, le thème de la campagne du Mois du patrimoine asiatique du gouvernement du Canada est « Célébration des contributions des Canadiens d’origine asiatique: Canada 150. ». L’objectif étant, selon la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, de célébrer « la force que le Canada a tirée de la diversité de notre population tout au long de notre histoire. ».
Le Mois du patrimoine asiatique 2017 sera à son avis, l’occasion pour tous les Canadiens de reconnaître les nombreuses contributions que les gens du patrimoine asiatique continuent d’apporter à l’histoire et au patrimoine du Canada.
« Nous reconnaissons la contribution importante de ce groupe diversifié et culturellement riche au succès de notre pays. Qu’il s’agisse de Canadiens de l’est, du sud, de l’ouest ou du sud-est de l’Asie, ou encore du Moyen-Orient, les Canadiens d’origine asiatique ont participé à la croissance et à la prospérité de notre pays. Ils et elles ont influencé tous les aspects de la vie au Canada, des arts aux sciences en passant par le sport, les affaires et le gouvernement. Ils constituent un bel exemple de la façon dont la diversité nous renforce et nous enrichit. », Mélanie Joly, ministre du Patrimoine canadien.
Historique de la célébration
Le Mois du patrimoine asiatique est célébré à l’échelle nationale depuis les années 1990. En décembre 2001, le Sénat a adopté une motion proposée par la sénatrice Vivienne Poy visant à désigner officiellement le mois de mai Mois du patrimoine asiatique au Canada. En mai 2002, le gouvernement du Canada a signé une déclaration officielle pour déclarer le mois de mai Mois du patrimoine asiatique.
Depuis ce temps, des activités pancanadiennes, culturelles, éducatives, culinaires et autres, sont organisées dans toutes les grandes villes du Canada, mettant en valeur l’apport des Canadiens d’origine chinoise, indienne, coréenne, japonaise, srilankaise, vietnamienne et autres.
Par exemple, à Montréal le Festival Accès Asie présente de 2 au 28 mai, des artistes asiatiques récemment installés dans la métropole québécoise ou natifs de Montréal.
«Avec un accent sur l’art et la culture de l’Inde, nous allons ensemble parcourir les quatre coins de l’Asie tout au long du Mois du patrimoine asiatique en nous plongeant dans les univers d’une soixantaine d’artistes d’ici et d’ailleurs », a indiqué le directeur général du festival, Khosro Berahmandi.
Voici quelques sites qui présentent des événements organisés dans différentes villes canadiennes :
- 14 mai 1947 – Adoption de la Loi abrogeant la Loi de l’immigration chinoise : la révocation de cette loi a ouvert la voie pour que d’autres Asiatiques puissent venir au Canada et participer pleinement à la vie canadienne. Cette mesure a été une victoire pour tous ceux qui se sont battus avec acharnement contre cette discrimination extrême.
- 1908 – Adoption de la Loi sur le passage sans escale – Cette loi avait été créée en réponse à l’augmentation graduelle de l’immigration provenant de l’Inde qui avait suscité des craintes du public. Erronément connue sous le nom de « l’invasion indienne » ou de « l’invasion hindoue », les vagues d’immigration des premiers Asiatiques du sud était composées principalement des sikhs de la province indienne du Pendjab.
- 1923 – Adoption de la Loi de l’immigration chinoise – Bien qu’une taxe d’entrée ait existé pendant plus de 35 ans, la Loi de l’immigration chinoise a marqué une période de racisme législatif au Canada. Les travailleurs chinois n’étant plus requis, car le chemin de fer Canadien Pacifique était maintenant terminé, seuls les marchands, les diplomates, les étudiants et ceux à qui l’on avait accordé une exemption pour « circonstances exceptionnelles » par le ministre de l’Immigration avaient le droit d’entrer. Malgré la taxe d’entrée, les immigrants chinois ont continué à venir au Canada. En 1923, le Parlement canadien a adopté la loi de l’immigration chinoise, qui interdisait à presque tous les immigrants chinois d’entrer au Canada.
- 1948 – Premier joueur asiatique dans la Ligue nationale de hockey, Larry « King » Kwong – Devenu le premier Asiatique à jouer dans la Ligue nationale de hockey, Kwong est né sous le nom de Eng Kai Geong en Colombie-Britannique de parents chinois; il y a grandi en écoutant des parties de hockey à la radio. Jeune garçon, il convainquit sa mère de lui acheter des patins et il joua des joutes de hockey improvisées sur des étangs de son quartier, des catalogues de vente par correspondance attachés à ses jambes en guise de protège-tibias. Sa passion pour le hockey lui a permis d’avoir une brillante carrière comme hockeyeur amateur, mineur et professionnel ainsi qu’en Grande-Bretagne pendant près de 20 ans, soit de 1939 à 1958. King Kwong a joué pour les Rangers de New York, mais, malheureusement, seulement une partie.
- 10 juin 1957 – Élection du premier Sino-Canadien à la Chambre des communes, M. Douglas Jung – Membre de l’Ordre du Canada, M. Jung est né à Victoria, en Colombie-Britannique, le 24 février 1924. Lorsqu’il siégeait comme député, il a mis en œuvre le programme dit « d’amnistie », qui a permis à des milliers de Chinois, qui étaient venus au Canada en utilisant de faux noms, de régulariser leur statut avec le ministère de l’Immigration.
- Juillet 1979 – Début du parcours vers le Canada des réfugiés vietnamiens – Le gouvernement du Canada, alors dirigé par le premier ministre Joe Clark, annonce qu’il accueillera 50 000 de ces réfugiés. À la fin des années 1980, le Canada en avait admis plus de 60 000, dont un grand nombre avait été parrainé par de simples Canadiens et des organisations privées. Ce Programme de parrainage privé de réfugiés connut à l’époque un tel succès qu’il devint la pierre angulaire du Programme de réinstallation des réfugiés du Canada.
- Septembre 1988 – Présentation d’excuses officielles du Canada pour l’internement des Japonais pendant la Deuxième Guerre mondiale – Peu après l’entrée du Japon dans la Deuxième Guerre mondiale le 7 décembre 1941, les Canadiens d’origine japonaise ont été déplacés et incarcérés en masse. L’argument de la « nécessité militaire » fut invoqué comme justification pour ces actes. En septembre 1988, le gouvernement du Canada a présenté des excuses formelles et a offert une compensation pour l’incarcération injustifiée, la saisie de propriété et la privation du droit de vote des Canadiens d’origine japonaise pendant la Deuxième Guerre mondiale.
- 9 septembre 1988 – Nomination du premier lieutenant-gouverneur du Canada d’origine asiatique, David C. Lam – Né à Hong Kong en 1923, M. Lam est arrivé au Canada (Vancouver, Colombie-Brtiannique) en 1967.
- Septembre 1998 – Nomination du premier sénateur sino-canadien – Vivienne Poy. Auteure, modéliste, entrepreneure, historienne et, actuellement, sénatrice, Mme Poy a étudié en histoire et a obtenu un doctorat de l’Université de Toronto, écrit deux livres au sujet de sa famille, obtenu un diplôme en arts de la mode du Collège Seneca et lancé sa propre ligne de vêtements. Nommée au Sénat en 1998, Vivienne Poy a déposé, en 2001, une motion grâce à laquelle le Mois du patrimoine asiatique a été officiellement déclaré à l’échelle nationale.
Radio Canada International a aussi développé un portail bien complet et en constante évolution concernant le Mois du patrimoine asiatique au Canada.
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