Recyclage : le verre n’est pas écologique au Yukon

La Ville de Whitehorse évalue de mettre en place un service de cueillette du recyclage et demande aux entreprises des propositions d’affaires pour en évaluer les coûts. Le service serait géré par une firme contractuelle et financée en partie par des frais d’utilisation pour les résidents.
À l’heure actuelle, les résidents de la capitale apportent eux-mêmes leur recyclage dans l’un des centres de tri. Les matériaux recyclés sont ensuite expédiés par camions dans les provinces du sud. Le gouvernement du Yukon défraie 700 000 $ à la diversion de ces matériaux alors que Whitehorse y investit 150 000 $. Mais la ville est déjà déficitaire de 80 000 $ sur son budget.
L’aluminium, le plastique, mais pas le verre
En raison des coûts de transport, certains matériaux, comme le verre, ne sont pas toujours recyclés. Le maire Dan Curtis a même suggéré en réunion du conseil municipal d’éviter de recycler ses contenants ou ses bouteilles et de les placer directement à la poubelle. « C’est au dépotoir que le verre se retrouve de toute façon. »
Le responsable de l’éducation de l’organisme de recyclage Raven Recycling, Danny Lewis, dit que le verre déposé dans les bennes de recyclage est généralement broyé et répandu sur les ordures ou sur les chemins comme du sable.
Il suggère aux consommateurs de choisir plutôt leurs breuvages en canettes d’aluminium. « C’est l’un des matériaux les plus faciles à recycler. C’est très léger et facile à transporter. » Même le plastique est préférable au verre, affirme-t-il.
Le meilleur moyen de recycler intelligemment demeure toutefois l’achat de bien sans trop d’emballage.
Une conférence pour atteindre zéro déchet
Une conférence sur la gestion des ordures à Whitehorse du 3 au 5 mars rassemblera une centaine de représentants des territoires ainsi que de l’Alaska. L’objectif est de trouver des moyens de réduire la quantité d’ordures qui se retrouvent dans les dépotoirs municipaux.
La Ville de Whitehorse vise une réduction de 50 % dans un premier temps, et de zéro déchet d’ici 2040. Les organisateurs croient que l’éducation du public et des entreprises est le principal défi.